
Le Club Origami. | Photo du Vancouver International Children’s Festival
Très ancré dans le paysage artistique et culturel du Grand Vancouver, le Vancouver International Children’s Festival qui célèbre cette année son 48e anniversaire est de retour à Granville Island du 26 mai au 1er juin.
Au menu de la programmation de cette année, plus de 79 activités, le festival accordera une grande place aux artistes locaux qui partageront la scène avec d’autres artistes en provenance de l’étranger y compris ceux originaires de la diaspora francophone. Du cirque, à la musique, au théâtre et en passant par la danse, toutes les disciplines artistiques seront au rendez-vous. Katharine Carol, directrice artistique du festival, offre un avant-goût de l’édition de cette année.
« Le VICF, c’est plus qu’un simple événement – c’est une expérience dynamique qui donne vie aux histoires, qui encourage l’exploration artistique et génère des souvenirs qui vont perdurer pour les enfants, les familles et les groupes scolaires », souligne Katharine Carol.
À la barre, depuis plusieurs années du plus vieux festival du continent, qui est aussi le premier de son genre en Amérique du Nord, la directrice artistique et générale a toujours mis l’accent dans chacune de ses programmations à faire véhiculer des thématiques de joie, d’espoir et de merveille.
Pour cette année, le festival vise à mettre en évidence quelques spectacles en provenance du Royaume-Uni, dont I Wish I Was a Mountain de Toby Thompson, une adaptation théâtrale de l’œuvre classique de Hermann Hesse qui intègre des éléments de poésie, de philosophie et de jazz. Une première canadienne et nord-américaine, la compagnie théâtrale Seven Circles animera le Club Origami, un spectacle de danse interactive à l’intention des plus jeunes. Ces activités variées font partie intégrante du large mandat du festival dont l’ambition est de proposer une perspective à la fois locale et internationale.
Grâce à un engagement clair de la direction du festival portant sur des valeurs de représentation et d’inclusion de toute la jeunesse dans les spectacles, la 48e édition du VICF n’a pas hésité à ratisser large dans sa programmation avec la présence de plusieurs artistes francophones d’ici et d’ailleurs. Selon Katharine Carol, les prestations francophones offrent plus qu’un simple divertissement – elle offre à la jeunesse la possibilité de vivre la culture francophone en utilisant des méthodes qui sont pertinentes et créatives, dont le cirque, la musique ou la danse. « Les performances artistiques en français sont surtout importantes pour les élèves inscrits dans les programmes d’immersion française ou qui font partie des écoles francophones. Ils n’ont pas toujours la chance d’entrer en contact avec la culture et la langue une fois en dehors de la salle de classe – c’est donc pourquoi il est primordial de voir et d’entendre ces histoires prendre vie sur scène », souligne la directrice artistique du festival. Le rôle et l’importance de ces ponts culturels et éducatifs s’inscrivent d’une certaine manière dans l’approfondissement des liens culturels entre la langue et ceux qui la parlent, afin de maintenir la pertinence de la francophonie dans un contexte minoritaire.
Katharine Carol constate qu’il y a des aspects du festival qui ne devraient jamais changer. Le caractère « sans-écran » qui est mis de l’avant par l’éducation à la petite enfance ainsi que par la magie des pièces théâtrales interactives font partie de la liste des particularités du festival qui le rend aussi charmant. « Il y a quelque chose de spécial à s’asseoir à côté de son enfant et partager le même moment de surprise ou de rire. Puis, pour beaucoup de parents, cette experience avec leurs enfants suscite de la nostalgie – ils se souviennent d’être venus au Festival quand ils étaient enfants eux-mêmes », souligne-t-elle.
En somme, il règne une sorte de tradition qui provoque un sens profond de réjouissance et de continuité à travers des générations. Et c’est cette même continuité qui pousse Katharine Carol à mettre en avant la nécessité de faire évoluer le contenu du VICF dans une ville cosmopolite comme Vancouver ; si la programmation du festival cherche à promouvoir le caractère pluriel des résidants du Grand Vancouver, il s’engagerait alors à faire en sorte que 60% des événements soient rédigés et animés par des artistes issus de toutes les origines. Selon elle, les gens cherchent actuellement du réel, du concret, des interactions interpersonnelles enrichissantes. Le festival et les arts seraient une réponse tangible à ce besoin.
Pour plus d’information : www.childrensfestival.ca