Le gouvernement de la Colombie-Britannique a récemment annoncé l’introduction d’un incitatif financier visant à encourager les conseils scolaires à créer des comités consultatifs de français (CCF). Cette initiative, saluée par l’organisme Canadian Parents for French BC & Yukon (CPF), marque une avancée importante dans le renforcement des programmes de français langue seconde (FLS) à travers la province.
Paul T Tshilolo – IJL – Réseau. Presse – Journal La Source
Le nouvel incitatif prévoit une subvention de 1 500 $ pour aider les conseils scolaires à mettre en place et à maintenir ces comités. Ces derniers jouent un rôle essentiel dans la défense d’un enseignement du français de haute qualité en facilitant la collaboration entre les parents, les enseignants, les administrateurs et les membres de la communauté. En établissant un dialogue continu sur l’état et les besoins des programmes de FLS, les CCF garantissent un meilleur accès aux ressources et une transparence accrue dans la gestion des fonds destinés à l’éducation en français.

Jason Howe, Directeur général de Canadian Parents for French | Crédit: Canadian Parents for French
Un effort de longue date pour CPF
Canadian Parents for French BC & Yukon milite depuis plusieurs années pour la mise en place de ces comités dans l’ensemble des conseils scolaires de la province. « Notre organisme encourage depuis longtemps les conseils scolaires à créer ces comités afin que tous les groupes intéressés puissent partager leurs observations et leurs suggestions sur les programmes de français », explique Jason Howe, directeur général de CPF BC & Yukon. « Certains conseils scolaires ont déjà instauré des comités consultatifs, mais ce n’est pas encore généralisé. C’est pourquoi nous avons encouragé le gouvernement à mettre en place une subvention afin d’inciter davantage de conseils à suivre cette voie. »
Cette nouvelle mesure représente ainsi une victoire pour CPF, qui espère voir une augmentation du nombre de CCF dans toute la Colombie-Britannique. « Le montant de 1 500 $ est un bon début », ajoute Jason Howe. « Nous aurions aimé un financement plus substantiel, bien sûr, mais c’est une première étape. Nous allons observer les réactions des conseils scolaires et, si l’initiative ne produit pas l’effet escompté, nous demanderons au gouvernement d’augmenter cette aide. »
Un besoin grandissant pour les programmes de FLS
Les programmes de français langue seconde en Colombie-Britannique ont connu une croissance considérable au cours des vingt dernières années, avec un nombre toujours plus élevé d’élèves inscrits. « Nous célébrons les progrès réalisés au cours des vingt dernières années en immersion française et en français de base en Colombie-Britannique », souligne Alex Hughes, présidente de Canadian Parents for French, BC & Yukon. « En même temps, il est essentiel de continuer à œuvrer pour maintenir, renforcer et développer ces programmes. »
Cependant, plusieurs défis persistent et freinent leur développement. Parmi les principaux obstacles, la pénurie d’enseignants de français constitue une problématique majeure. « Nous avons plus d’élèves qu’auparavant dans les programmes de FLS, mais nous manquons d’enseignants qualifiés pour répondre à la demande », précise Jason Howe.
En outre, le manque de soutien en classe pour les enseignants et les élèves complique encore davantage la situation. C’est dans ce contexte que les CCF prennent toute leur importance : « Les comités consultatifs permettent aux parents et aux enseignants de discuter des difficultés rencontrées et de proposer des solutions pour améliorer les conditions d’apprentissage », souligne le directeur général de CPF BC & Yukon. « Idéalement, nous aimerions voir ces comités instaurés dans tous les conseils scolaires. » Alex Hughes ajoute : « Les comités consultatifs de français sont un outil précieux pour assurer la transparence, favoriser la collaboration et défendre l’excellence des programmes de français dans les conseils scolaires. »
Un avenir prometteur
L’incitatif financier mis en place par le gouvernement provincial pourrait marquer le début d’une dynamique nouvelle en faveur de l’enseignement du français en Colombie-Britannique. En structurant le dialogue entre les différents acteurs de l’éducation, les comités consultatifs de français peuvent contribuer à améliorer la qualité et l’accessibilité des programmes de FLS dans toute la province.
Alors que CPF continue de plaider pour un renforcement des ressources destinées à l’enseignement du français, l’organisme reste attentif à l’impact de cette mesure et à la réaction des conseils scolaires. Si l’initiative se révèle efficace, elle pourrait être un premier pas vers un financement plus substantiel et une amélioration durable de l’apprentissage du français pour les élèves de la province.