Les Egyptiens créent leur 1er festival du film à Vancouver

VANEFF 2011

(c) VANEFF

Si, à la suite de la révolution égyptienne, vous désirez vous plonger dans cette fascinante culture, vous en aurez dorénavant l’opportunité grâce à ce nouveau festival annuel du film égyptien.

Le directeur, Mohamed Ehab, et le producteur, Youssef Soliman, sont à l’origine de ce projet dont la toute première sélection de films égyptiens sera présentée au Vancity Theatre les 24 et 25 septembre 2011.

C’était l’occasion de rencontrer Mohamed Ehab, qui multiplie depuis longtemps les initiatives à Vancouver, pour nous faire partager sa passion du cinéma. Il est en effet l’heureux fondateur du Vancouver International and Independent Film Group qui vous tient au courant tout au long de l’année des films et documentaires à ne pas manquer à Vancouver et qui donne également l’opportunité aux amoureux du 7ème art de se rencontrer (il compte plus de 1000 membres). Mais Mohamed est également le fondateur de Reel Causes, association à but non lucratif qui soutient des œuvres de charité locales en organisant des projections mensuelles de films de qualité.

Il nous explique comment tout a commencé : « Youssef et moi-même sommes égyptiens, et nous étions déjà très impliqués dans le cinéma avant la révolution (Youssef est diplômé de la Vancouver Film School). Après la révolution, il y a eu un intérêt grandissant pour l’Egypte mais l’accès au cinéma égyptien est malheureusement très difficile à Vancouver. Nous avons eu envie d’y remédier en faisant partager tout l’amour et la passion que nous avons pour notre pays, par le biais de son cinéma mais aussi de sa musique et de sa cuisine.

Le programme se compose de cinq longs métrages (et un court) en version originale sous-titrés en anglais. Parmi eux, Cry of an ant, sélectionné par le Festival de Cannes en 2011, sera projeté lors du gala d’ouverture du VANEFF et montre la situation désespérée d’un peuple égyptien en révolte, qui n’a plus rien à perdre. Demons of Cairo s’intéresse au sort des deux millions d’enfants vivant dans les rues du Caire et organisant leur survie. Egyptian maidens traite de la condition des femmes égyptiennes célibataires, dans une société qui ne leur reconnaît pas la possibilité de s’épanouir en dehors du mariage.

Le grand gagnant du festival du film national égyptien de 2001 (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario entre autres), A citizen, a detective and a thief, sera projeté le 25 septembre, tout comme Hawi, présenté en ouverture du festival international du film de Rotterdam et qui est un bon exemple de ce que le cinéma contemporain indépendant égyptien fait de mieux.

Mohamed Ehab nous explique que « l’idée, est de présenter des films permettant de mieux connaître la société égyptienne, ses différentes classes sociales ainsi que les difficultés que rencontre la classe moyenne égyptienne. »

Cette excellente sélection est due à une collaboration étroite avec les réalisateurs et producteurs égyptiens qui ont participé activement à la mise à disposition de leurs œuvres au public vancouvérois qui appréciera, à n’en pas douter.

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