Breakaway: Bollywood au pays du hockey !

Breakaway

Une scène du film - Photo par Breakaway

Il fallait y penser et Robert Lieberman l’a fait : Breakaway, son deuxième long métrage, dépeint les tribulations d’une communauté indienne au Canada, avec le hockey comme fil conducteur.

Ce film canadien est intéressant à plusieurs égards car il permet une immersion parmi les Sikhs, et démystifie certains aspects de cette culture, ce qui permet de porter un regard différent sur cette communauté, dès lors que nous est dévoilée la signification de leurs croyances et de leurs coutumes. Et puis, comme le précise le réalisateur, Robert Lieberman : « [Ce film] reflète les problèmes d’assimilation auxquels les immigrants sont confrontés quotidiennement lorsqu’ils s’efforcent de se faire accepter dans leur nouveau pays. »

Le synopsis

Un jeune homme, passionné de hockey, va affronter la désapprobation de son père sikh pour réaliser son rêve de victoire, à l’aide d’un coach qui croit en son talent et d’une équipe intégralement composée de joueurs sikhs : une première qui n’est pas sans poser quelques problèmes notamment d’ordre pratique, lorsqu’ils arrivent à un niveau de compétition où la règlementation en vigueur leur impose le port d’un casque, incompatible avec le port de leur traditionnel turban ! Ceux qui ne sont pas passionnés de hockey se laisseront sûrement séduire par la musique et les danses indiennes de cette comédie, teintés d’influences nord-américaines :

Ludacris a participé à la bande originale avec le rappeur canadien Drake. Vinay Virmani, acteur principal et co-scénariste du film, nous emmène à la recherche de la signification de certains symboles forts de la culture sikh car il veut les comprendre plutôt que de les accepter aveuglément.

Emmené par un casting très diversifié et efficace (Camilla Belle, Anupam Kher, Russell Peters, Rob Lowe), le film traite également des conflits générationnels dont on se dit finalement qu’ils n’appartiennent à aucune culture en particulier et se retrouvent aux quatre coins de la planète avec seulement quelques variantes dans la forme, mais sûrement pas dans le fond ! Lors de la première du film à Ottawa, en présence du Premier ministre Stephen Harper et de son épouse, de Tony Clement, président du Conseil du Trésor, d’autres parlementaires et du Haut Commissaire de l’Inde au Canada qui figuraient parmi les invités, le ministre du Patrimoine canadien et des Langues Officielles, James Moore a présenté le film, qui a fait salle comble (800 spectateurs).

Le Diwali

Quelle excellente introduction aux célébrations du Diwali, la fête des lumières, qui symbolise le triomphe du bien, la connaissance, sur le mal, l’ignorance. Cette fête indienne majeure propose cette année la huitième édition de son festival qui se déroule du 15 au 23 octobre à Vancouver. Durant cette période, de nombreux centres communautaires (West End, Kerrisdale, Carnegie, Britannia, Sunset, Renfrew, False Creek…) proposent toutes sortes de festivités. A noter : la présence cette année d’un invité canadien de marque, Chin Injeti, qui a travaillé avec les plus grands noms du hip-hop et du R&B. Il se produira au Chai house sur Main Street, pendant la semaine de célébrations, de même que le groupe Bollywood Shenanigans ou encore The Gujarati Hindu Senior Association qui fera partager le folklore traditionnel et les histoires indiennes à travers l’art de la danse au Yaletown Roundhouse.

Puis Richmond prendra la relève pour une journée spéciale Diwali le 6 novembre, de 13h à 16h à la bibliothèque municipale (Brighouse Lecture Hall) où l’on pourra apprécier des danses Giddha, Bhangra ou Rangoli, goûter des plats traditionnels et découvrir l’artisanat de l’Asie du Sud.

Comme l’a exprimé le réalisateur de Breakaway, Robert Lieberman, il est très enrichissant de pénétrer l’univers peu connu de la culture sikh, cette communauté d’Asie du Sud humble et magnifique, dont les membres partagent un sens communautaire remarquable »

Pour plus d’information sur le festival : www.vandiwali.ca