Alors que les Indignés manifestent leur colère contre le monde de la finance et que le mouvement Occupy Wall Street déferle aux quatre coins de la planète, au même moment, le Vancouver International Writers Festival se tient très paisiblement à Vancouver.
« A world of words », un slogan qui ne pouvait pas mieux tomber. Cette année, le 24ème festival du livre se tiendra à Granville Island du 18 au 23 Octobre. Il accueille d’ores et déjà prêt de 98 auteurs. Le rayonnement de ce festival dépasse de loin les frontières du Canada, et pour cause, la sélection des auteurs relève du « casting » international. Près de 14 000 lecteurs de tous âges sont attendus à ce salon du livre ; c’est par ce biais que certains auteurs ont déjà fait leurs armes dans le monde littéraire tel que : Martin Amis, Margaret Atwood, Maeve Binchy, Peter Carey, Roddy Doyle, Timothy Findley, Tomson Highway, John Irving, P.D. James, Thomas Keneally, Rohinton Mistry, Frank McCourt, Alice Munro, Michael Ondaatje, Anita Rau Badami, JK Rowling, Salman Rushdie and Carol Shields.
Si le cosmopolitisme est au cœur de ce salon, il est toujours très enrichissant pour un auteur francophone de venir en Colombie-Britannique y recueillir les commentaires et les impressions d’un public francophone et francophile. C’est le cas de Michèle Marineau, auteure qui s’est rendue célèbre notamment par son roman pour adolescent sur la route de Schlifa. Auteure à la plume très polyvalente, Michèle Marineau viendra présenter du lundi 17 octobre au vendredi 21 octobre, trois de ses livres. Le premier s’adresse à un public enfant et s’intitule Barbouillette, le second sera Sur la route de Schlifa encore un succès retentissant vingt ans après, et enfin un roman policier pour adulte intitulé La 3ème lettre.
Il est toujours difficile pour un auteur de dire si il ou elle a un roman qu’il préfère aux autres, comme le dit très bien Madame Marineau : « c’est un peu comme dire si on préférait l’un de ses enfants aux autres. J’aurais l’impression de trahir mes livres ou celle que j’étais à ce moment là. » Cependant, il y en a un qui ressort parmi les autres de par son titre et sa “conception” toute particulière : Barbouillette. C’est grâce à sa fille Catherine, qui n’était alors qu’une très jeune enfant, que le sujet vit le jour. En effet, s’il n’est pas toujours aisé de prononcer le mot débarbouillette quand on est si jeune, barbouillette vient plus facilement. Cette très jolie histoire met en scène une petite fille qui fait le vœu que sa débarbouillette se transforme en barbouillette. Le monde devient alors une toile de taches de couleurs se juxtaposant les unes aux autres. De quoi perdre son compagnon à quatre pattes, son chien, ce qui l’amènera à faire l’impensable pour le retrouver : prononcer le mot débarbouillette.
Cette histoire n’est parue que des années plus tard, et c’est de cette anecdote que l’on peut comprendre comment un auteur puise son inspiration. Michèle Marineau l’explique : « l’inspiration vient de tout ce qui se passe autour de nous ».
Elle explique également que l’écriture est une manière d’exorciser ses peurs. Pour toute personne susceptible d’exercer le maniement de la plume, retenez le conseil d’une plume aguerrie telle que Michèle Marineau : « se lancer, écrire pour soi, se faire confiance, écrire, écrire, encore et toujours écrire et surtout ne pas se décourager ! ». Avis aux amateurs !