Drapeau franco-colombien : « un symbole puissant »

Drapeau Franco-Colombien

Drapeau Franco-Colombien

 

Le drapeau franco-colombien fête ses 30 ans. La cérémonie aura lieu le mardi 6 mars à 9h, à l’école francophone Anne-Hébert de Vancouver, en présence des trois cents élèves, de leurs parents et des représentants des principaux organismes francophones.

Ainsi, le Conseil Scolaire Francophone (CSF) et la Fédération des Francophones de la Colombie-Britannique seront représentés, aux côtés de la Fédération des Parents Francophones de la Colombie-Britannique, et du Conseil Jeunesse Francophone de la Colombie-Britannique.

Seront également présents le Bureau des Affaires Francophones et Francophiles (Simon Fraser University), ainsi que la Société de Développement Économique. Après différents discours, la cérémonie prendra toute son ampleur, lors de la levée officielle du drapeau.

Instauré par Raymond Lemoine

Raymond Lemoine

Raymond Lemoine

Le drapeau franco-colombien a été créé dans le cadre d’un concours en mai 1981, par Raymond Lemoine, alors directeur de l’École des Pionniers de Maillardville – berceau de la francophonie sur la côte ouest – et pédagogue au sein du CSF.

Dévoilé officiellement en 1982, le drapeau franco-colombien porte l’emblème floral de la Colombie-Britannique, le cornouiller. Celui-ci y côtoie la fleur de lys stylisée qui symbolise la Francophonie.

Les lignes bleues évoquent la mer, l’élévation des lignes, les montagnes et le cercle jaune représente le soleil. Ce drapeau incarne la double identité des Franco-colombiens et célèbre leur fierté d’appartenir à cette communauté.

Interrogé sur ce sujet, Pierre Claveau, directeur du service des Relations publiques du CSF, nous confie : « Il y a 30 ans, Monsieur Lemoine a eu cette vision de créer un drapeau pour représenter la Francophonie et en réalisant ce rêve, il dotait la communauté d’un symbole puissant : celui de l’unité, de l’Histoire, de l’imagination et de l’avenir ».

D’ajouter : « Nous voulons donc rappeler à nos élèves qu’ils ne sont pas dans une école francophone uniquement pour apprendre une langue. Ils sont là aussi pour acquérir une grande culture».

Un drapeau au service de la Francophonie

Dans une province où la diversité culturelle est omniprésente et source d’enrichissement du tissu social, défendre la langue de Molière semble de plus en plus accessible.

En effet, les associations francophones sont de plus en plus nombreuses, proposant  un accès à la culture, aux soins médicaux et aux services juridiques francophones.

Mais surtout, l’article 23 de la Charte Canadienne des droits et des libertés de 1982, donne accès à l’éducation en français.

« Les citoyens canadiens dont la première langue apprise et encore comprise est celle de la minorité francophone ou anglophone de la province où ils résident, […] ont, dans l’un ou l’autre cas, le droit d’y faire instruire leurs enfants, aux niveaux primaire et secondaire, dans cette langue ».

Des étudiants francophones celebrent le drapeau franco-colombien à Price-George.

Des étudiants francophones célèbrent le drapeau franco-colombien à Prince-George. - Photo par CSF

 

Cependant, il est important de préciser que la défense de ce précieux droit n’a pas été simple. Les parents et différents organismes ont dû se battre pour la création d’un système scolaire autonome, en déposant notamment leurs revendications devant les tribunaux, pour finalement aboutir à la fondation du Conseil Scolaire Francophone en 1995.

A noter que la Colombie-Britannique est la quatrième province anglophone – après l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et l’Alberta – en nombre de résidents francophones. Ces derniers représentent 1,6 % de la population, majoritairement répartis dans la ville de Victoria, ainsi que dans la métropole de Vancouver.