La campagne des élections présidentielles françaises bat son plein. L’occasion de décrypter ses tenants et ses aboutissants à l’occasion d’une conférence proposée par l’Université Simon Fraser (SFU) et le Bureau des Affaires Francophones et Francophiles (BAFF), le 12 avril. Jean-Louis Thiébault, ancien directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Lille, et actuellement professeur, invité au département de science politique de SFU, donnera cette conférence à l’Alliance française de Vancouver.
Avec pas moins d’une dizaine de candidats à l’élection présidentielle, la campagne électorale française peut donner la migraine à celui qui cherche à se retrouver dans tous ces mouvements de gauche et de droite. Comme nous l’explique Jean-Louis Thiébault : « Les élections présidentielles se déroulent de façon très différente en France comparativement au Canada, puisque le mode de scrutin majoritaire comporte deux tours et non un seul comme ici. Par conséquent, l’électeur français peut se permettre de “choisir” au premier tour et “d’éliminer” au deuxième tour” lorsqu’il ne reste plus que deux candidats, alors que l’électeur canadien doit faire son choix et son élimination dès l’unique premier tour. »
Cette différence s’exprime dès les intentions de votes, à tel point que les sondages récents montraient 55% d’intentions de vote à droite au premier tour et 40% à gauche, alors qu’au deuxième tour, les tendances s’inversaient avec une gauche remportant l’élection, précise M. Thiébault.
Reste à savoir qui croire face aux déclarations intempestives régulières des uns et des autres concernant leurs intentions et leur programme. Même si le clivage droite et gauche est moins fort aujourd’hui qu’il ne le fut par le passé, les deux courants restent bien distincts et divisent toujours la France en deux.
« Cette élection s’inscrit comme une sorte de référendum sur Nicolas Sarkozy, dépeint comme le candidat des riches », ajoute M. Thiébault.
D’ajouter : « Et puis, toujours à droite, plus au centre, il y a François Bayrou et Marine Le Pen à l’extrême droite. Tandis qu’au centre gauche se trouvent François Hollande, puis Jean-Luc Mélenchon à gauche ou à l’extrême gauche, tandis qu’on ne sait pas exactement où se situe réellement Eva Joly ».
Donc certains ont l’intention d’utiliser cette conférence comme un aiguillon à leur décision, si on en croit les appels téléphoniques reçues récemment par l’Alliance française. M. Thiébault prévient : « Je ne leur dirai pas pour qui voter ».
—
Conférence « L’élection présidentielle française de 2012 : enjeux et perspectives » Jeudi 12 avril à 19h00. Alliance française, 6161, rue Cambie, Vancouver. Entrée libre.
Agenda
Peintures hautes en couleurs
Le Centre – 1551 7e avenue Ouest, jusqu’au 4 mai 2012.
Si vous passez vers le Centre culturel francophone, prenez le temps de découvrir la nouvelle exposition de peintures. L’artiste, Elodie Cousin, exprime tout en couleurs et formes animées ce que d’autres ressentent tout bas. Vous n’en finirez pas de déceler tout ce que renferment ses peintures tant leur contenu est riche, varié et évocateur. C’est en tout cas un exemple vivant de la façon dont l’artiste se libère de son vécu sur la toile, au gré de ses expériences, pour notre plus grand plaisir.
Festival du film Sud-africain du 20 au 22 avril 2012
Vous pouvez déjà réserver vos places pour le deuxième festival du film Sud-africain de Vancouver (VSAFF) organisé par l’association à but non lucratif Education without borders (Education sans frontières). Un documentaire très intéressant de Joe Berlinger Under African Skies (faisant partie de la sélection du festival Sundance) sera présenté lors du gala d’ouverture le vendredi 20 avril à 19h30 au cinéma Denman (Denman et Comox). Ce documentaire a été tourné à l’occasion du 25ème anniversaire de l’album de Paul Simon Graceland. Il montre le retour du chanteur sur les lieux de la naissance de cet album historique réalisé en 1987, en plein apartheid.
Le Titanic : le retour !
A l’aube du centenaire du naufrage du RMS Titanic, le 14 avril prochain, la question qui se pose est de savoir si vous irez ou retournerez voir le film aux 11 oscars du Canadien James Cameron, qui a battu en son temps des records en terme de nombre de spectateurs (il demeure encore à ce jour par exemple le film le plus vu de tous les temps en France, Suisse et Belgique). C’est une curiosité que d’aller voir une partie de la coque du navire, exposée à Las Vegas, à l’hôtel Luxor, et cela donne le vertige sur les dimensions réelles du paquebot. Le reste du navire immergé par 3800 mètres de fond est appelé à disparaître petit à petit, grignoté par des bactéries mangeuses de métal. Entre les pièces qui seront frappées au Canada à l’effigie du navire et les timbres qui sortiront également à l’occasion, vous aurez l’embarras du choix si, après la projection du film, vous souhaitez vous procurez un petit souvenir de votre “aventure cinématographique” !