Galerie-restaurant Havana. Photo par le Havana
Cumpleano Feliz! C’est par ces quelques mots que le Havana célébrera ses 16 ans d’existence au mois de septembre prochain. En effet, c’est en 1996 que le restaurant ouvrit pour la première fois ses portes sur Commercial Drive. La longévité de cet établissement s’explique par de nombreuses sources d’inspiration. La première réside sûrement dans son identité culturelle, son parfum de Havane ! Sa décoration est des plus originales avec ses murs couleur tabac et le nom de parfaits inconnus gravés dans la pierre. Tout cela n’est pas sans rappeler le charme de la ville de Cuba. C’était du moins le souhait de l’un des deux partenaires de l’affaire, quand le Havana n’en était alors qu’à ses premiers balbutiements. June Bennett, propriétaire du restaurant depuis 16 ans, nous explique en effet que le choix de la Havane n’est pas tout à fait un hasard : « Oui, l’un des partenaires de départ était né à Cuba et sa mère est cubaine ». C’est ce même partenaire qui apporta, il y a de cela quelques années, le concept guide de l’établissement. En effet, selon Mme Bennett : « il trouva son inspiration dans un concept tout aussi semblable à Montréal ».
Un concept des plus originaux et toujours inégalé, puisque le Havana est le seul endroit de la ville à rassembler sous le même toit un restaurant, une galerie d’Art et un théâtre !
L’emplacement sur The Drive, fut un facteur décisif pour ce concept unique et jamais inchangé, affirme June Bennett : « Le concept est le même depuis le début et l’endroit a joué un rôle énorme. Nous voulions avoir un grand patio avec une vue magnifique et nous avons pu constater que de Grandview Park juste en face, il y avait un bâtiment qui pouvait accueillir un théâtre, une galerie d’art ainsi qu’un grand restaurant ». C’est ainsi que l’aventure du Havana a débuté.
Des spècialitès du restaurant. Photo par le Havana
La galerie d’art contemporain met en valeur les artistes locaux et internationaux de toutes disciplines. Une nouvelle exposition s’ouvre toutes les deux semaines le dimanche à 16h. La galerie ne reçoit aucune subvention gouvernementale et est uniquement prise en charge par le restaurant et la vente des toiles. Le théâtre, quant à lui, a une capacité de 60 sièges et accueille une grande variété de performances. La propriétaire précise : « Nous louons l’espace pour les producteurs locaux, les musiciens et les poètes. Nous sommes plus une salle de théâtre à louer alors que les productions ont déjà leurs propres interprètes ». Le but du Havana est simple, promouvoir l’art : « Nous faisons beaucoup de marketing en ligne et nous sommes très chanceux d’être un lieu où il y a toujours quelque chose de nouveau qui se passe, qu’il s’agisse d’une nouvelle exposition d’art dans notre galerie ou d’une nouvelle production dans notre théâtre. »
Twitter, Facebook, le Havana maîtrise non seulement les médias sociaux, mais pour ceux qui le désirent vous pouvez recevoir une info-lettre. En d’autres termes ; le Havana bénéficie d’un service de communication efficace, qui lui permet d’être identifié facilement sur Iinternet. Cela donne ainsi une visibilité à des artistes émergents, en leur donnant la possibilité de connaître un endroit tel que ce restaurant. L’actuelle exposition présentée par Lawrence McCarthy s’intitule The Shore et porte sur un thème qui touchera particulièrement les Vancouvérois.
La nourriture, quant à elle, se veut à l’image de la Havane ! La Ropa Vieja spécialité culinaire des pays latins, notamment en Amérique du Sud, est un incontournable du genre. Cependant le flan casero, autre spécialité régionale de la culture « latina » manque à l’appel. En effet, même si le Havana est un beau concept, il ne cherche pas pour autant à représenter la culture latine de manière totalement exhaustive. Mais le Havana est devenu un cadre incontournable de la vie culturelle à Vancouver. L’établissement enrichit la vie sociale de la ville et compte bien être encore là dans les 16 prochaines années.
