La rubrique Espace francophone s’intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine, coup de projecteur sur la Société radio communautaire de Victoria (SrcV).
La province ne compte qu’une seule radio communautaire francophone, et c’est dans la capitale qu’est née celle-ci. En octobre 1999, la Société francophone de Victoria (SFV) découvre une proposition originale du Dr Jacques Vallée qui ne soumet rien de moins que le projet de créer une station de radio communautaire en français à l’intention des francophones et francophiles de la région de Victoria. L’idée est rapidement adoptée et une étude de marché est menée grâce au soutien fédéral et à un chèque de 30 000$ octroyé par Ottawa en 2000.
En août 2001, l’étude appuie de façon positive le projet, et à partir de ce moment, les étapes s’enchaînent de façon à créer en octobre 2004 la Société radio communautaire de Victoria. La communauté francophone va se regrouper autour de ce projet et sa générosité ainsi que l’appui de Patrimoine canadien permettront à la radio de se mettre en onde pour de bon en novembre 2007.
Cet automne, la radio continue de vivre, et de croître. La Source fait le point sur cette initiative avec les docteurs Jacques Vallée (Président du CA de la SrcV) et Fadia Saad (Directrice générale et animatrice de la matinale).
La Source : Comment fonctionne aujourd’hui la SrcV ?
Dr Jacques Vallée : Nous avons deux employés à temps partiel et surtout une vingtaine de béné-voles qui nous offrent leur temps et leur énergie. Nous fonctionnons avec deux studios, ce sont donc des moyens très modestes.
LS : Quels sont vos rapports avec Radio-Canada ?
DV : Nous entretenons très peu de rapports avec la SRC, nous ne sommes pas sur les mêmes créneaux. Par contre, ils nous ont fait don d’environ 2000 CD de musique qui ont bien étoffé notre discothèque.
LS : Comment jugez vous la situation de la radio actuellement ?
Dr Fadia Saad : Nous sommes encore une petite structure, avec de petits moyens mais l’embauche de deux personnes, même à temps partiel, est un premier pas vers une assise plus stable. Je suis moi-même une femme d’affaire, et avec un potentiel de 30 000 auditeurs dans la région, j’ai bon espoir de trouver des sources de financement complémentaires aux subventions et aux dons que nous recevons, comme par exemple avec de la publicité.
LS : Pouvez-vous nous décrire la matinale ?
DS : J’essaye d’informer nos auditeurs sur un peu tous les sujets, des nouvelles locales aux actualités nationales et internationales. Comme je suis une scientifique au départ (NDLR : le Dr Saad possède un doctorat en Microbiologie et un MBA en finance et marketing), j’intègre aussi les sujets en rapport avec les domaines de la santé et de la recherche, le tout accompagné d’instants de détente musicale.
LS : Quelle est votre implication dans la francophonie ?
DV : Nous sommes présents dans tous les événements francophones organisés dans la région, que ce soit par la SFV ou d’autres organismes, nous te-nons à montrer que nous sommes profondément engagés dans la francophonie.
LS : Quel conseil donneriez vous aux francophones qui souhai-teraient suivre votre exemple et créer leur radio ?
DV : Venez nous voir, on va vous aider !