Illustration par Diana Lippolis
Pour notre communauté, l’année qui vient de s’écouler aura été riche en évènements, parfois réjouissants, parfois inquiétants. Nous avons senti dans la communauté un frémissement, un éveil, comme si les francophones, avec la disparition de l’Express du Pacifique, avaient réalisé la fragilité de leur situation. La mort d’un symbole n’est jamais vide de sens. Paradoxalement, c’est la mort de ces symboles qui poussent les gens à relever la tête, et les francophones à réaffirmer haut et fort leur singularité, leur amour de la langue française et de tout ce qu’elle représente.
En janvier, l’année s’ouvrait sur une interview de Christine Sotteau, et elle se termine de même. Souhaits, bilan, la directrice générale de la FFCB a rappelé les principaux défis et atouts de la communauté.
Février fut cette année marqué par le Mois de l’Histoire des Noirs. Dans une francophonie de plus en plus plurielle, l’apport de la communauté noire à la vitalité de notre langue se devait d’être soulignée.
C’est en mars que nous avons célébré les 30 ans du drapeau franco-colombien, sobre, pur, élégant, symbole d’une francophonie en phase de maturité. Est-ce un hasard s’il a été créé par le directeur de l’école des pionniers de Maillardville Raymond Lemoine ?
En avril, mauvaise nouvelle pour l’immigration dont dépend notre communauté, 19 bureaux de Citoyenneté et immigration Canada ferment leurs portes dans la province. Inquiétude des associations d’accueil des nouveaux arrivants.
Lors du joli mois de mai, les Jeux francophones de C.-B. ont rassemblé la jeunesse de la province. Ce même mois, le Conseil jeunesse francophone de C.-B. fêtait ses 40 ans. Bref, mai, c’est le mois de la jeunesse à l’Ouest du Canada.
En juin, les francophones se retrouvaient pour un de leurs rendez-vous annuels à Richmond, et l’on a pu constater que nous disposions à présent de services de santé en français en pleine expansion. Au même moment, La Source et la FFCB annoncent la création d’une page Espace francophone pour donner des nouvelles de la communauté. Juin, c’est aussi la Saint Jean-Baptiste, notre principale fête. Mais l’évènement majeur de ce mois aura été Make Music Vancouver, la fête de la musique organisée par l’association Vancouver en français. Un mois décidément bien chargé.
Juillet, son soleil, ses vacances… et ses premiers articles pour la présente rubrique. Par ailleurs, le Collège Educacentre fêtait ses 20 ans, et la Colombie-Britannique ses 141 ans au sein du Canada.
Le mois d’Août a été plutôt calme, dans l’attente de la rentrée. Rentrée préparée dans ses moindres détails par le Conseil scolaire francophone, pour les 4 800 élèves de ses 37 écoles.
Dont une nouvelle a été inaugurée en septembre à Revelstoke. Ce mois là, c’était aussi la rentrée pour les étudiants du Bureau des Affaires Francophones et Francophiles de l’Université Simon Fraser. Radio-Canada nous ouvrait ses portes pour présenter sa nouvelle grille, tout comme la Société radio communautaire de Victoria.
Octobre a vu la fin de la consultation des langues officielles de Patrimoine Canadien, mais surtout la victoire des parents d’élèves de l’école Rose-des-vents devant la cour suprême de la province pour obtenir un meilleur environnement pour leurs enfants.
Novembre, c’est le crépuscule de l’année, l’heure de faire les bilans et de réfléchir. C’était là le sens de la réflexion de Christian Francey, le directeur de la Société des francophones de Victoria qui a plaidé pour une nouvelle francophonie lors de la seconde réunion annuelle de la FFCB. Ce fut aussi le cri d’alarme de Térence Doucet, alors vice-président de la Chambre de commerce francophone de Vancouver (CCF) qui alertait sur sa possible disparition.
Décembre n’est pas encore fini, mais déjà la francophonie bouge, avec l’arrivée d’une nouvelle directrice générale à la tête de la FFCB, France-Emmanuelle Joly, et un nouveau CA pour la CCF sauvée des eaux. Au seuil de cette nouvelle année, l’Espace francophone vous souhaite un très joyeux noël, et une excellente année 2013 !
