En 2012, la ville de Vancouver lançait un appel d’offre pour un terrain situé sur la 1ère avenue et Columbia auquel s’intéressa la Maison de la francophonie. Après l’étude des lieux, il s’avéra que les locaux proposés par la ville ne satisfaisaient pas les critères que recherchait la Maison, principalement pour des raisons d’espace.
Pour Catherine Tableau, directrice générale de la Maison de la francophonie depuis trois ans,
« Nous, depuis des années, nous sommes sur une réflexion de redéveloppement de la Maison. Quand une idée est lancée sur les changements que l’on pourrait apporter, nous ne sommes pas fermés, nous l’explorons. »
Aujourd’hui, les commanditaires de la Maison sont tous ensemble co-propriétaires de ces locaux. Si un déménagement avait eu lieu, ils seraient passés au statut de locataires ce dont ils ne semblent pas vouloir. Pourtant, les locaux actuels ne satisfont pas la communauté. En effet, selon la directrice, « l’aménagement de la Maison ne s’est pas fait de façon très réfléchie. Il y avait de grands espaces, qui ont été cloisonnés au fur et à mesure des besoins, ce qui donne la situation actuelle où beaucoup de choses pourraient être améliorées. Il faut aussi l’avouer, le bâtiment commence à vieillir. » Résultat, lorsque les francophones de la province désirent se réunir aujourd’hui, ils sont obligés de se retrouver dans un hôtel à Richmond, au lieu de se retrouver dans un centre communautaire francophone, rôle que pourrait tenir la Maison.
Pour changer la situation actuelle, le CA de la Maison a lancé une étude de faisabilité faite par des consultants. Lancée en octobre 2012, le rapport final est attendu pour la fin du mois de mars. Un de ses grands défis, c’est l’image que donne la Maison au monde extérieur. « Le fait que la Maison de la francophonie, qui devrait être une vitrine de la communauté, ne soit pas vraiment spectaculaire, est un peu embêtant. » continue Catherine Tableau.
Pour devenir le vrai cœur de la francophonie en C.-B., plusieurs pistes sont évoquées. L’une d’entre elles, essentielle, est de regrouper tous les acteurs majeurs de la francophonie de la province. Faire venir dans la Maison le Conseil scolaire francophone (CSF), des acteurs culturels comme Visions Ouest et d’autres. Pourtant, cette dernière bouge en permanence, pour preuve, elle a récemment été rejointe par Canadian Parents for French, mais l’absence de certains acteurs majeurs reste, pour le moment, préjudiciable. Une autre piste évoquée est celle de l’agrandissement de l’immeuble actuel, peut être en rajoutant quelques étages, qui permettrait d’accueillir d’avantage de monde, et d’être plus ouvert.
Pour Christian Francey, directeur de la Société francophone de Victoria, qui a lancé l’idée d’une réorganisation totale de la francophonie : « regrouper tous les services francophones sous un même toit ne pourrait qu’être bénéfique pour la communauté. »
Pour ce qui est de la localisation de la Maison, l’emplacement actuel dispose de quelques atouts. Il est facilement accessible en bus et proche du centre-ville de Vancouver, mais est-il optimal ? Pour Catherine Tableau, « beaucoup de gens apprécient l’emplacement actuel, plutôt facile d’accès. Le quartier est en pleine transformation, mais cela ne nous empêche pas de réfléchir à une relocalisation. Cependant, il ne faut pas se voiler la face, cela coûterait très cher de déménager. »
Pour renouveler son image, et retrouver une belle image, le cabinet de design Ledoucet a refait le logo de la Maison, tandis que l’intérieur est en pleine rénovation suite à l’incendie qui a eu lieu à la fin de l’année 2012. Un ravalement de façade et quelques améliorations visuelles sont en cours, mais cela suffira-t-il pour redonner à la Maison son lustre et son éclat ?
Réponse fin mars, lorsque l’étude commandée par le CA sera terminée.