Ode à Vancouver

Seawall, Vancouver

Seawall, Vancouver

Vancouver représente plusieurs choses : une métropole urbaine de classe internationale, une terre d’accueil pour les immigrants à la recherche d’une vie meilleure et plus encore. Mais, en ce qui me concerne, il s’agit de mon chez moi avant tout.

Il faut le dire, ma relation avec cette ville est un peu spéciale. J’ai surtout vécu en banlieue et j’admirais Vancouver de loin. En grandissant, c’est devenu mon endroit préféré, et pour lequel j’ai toujours éprouvé un sentiment d’émerveillement.

C’était l’endroit où tout bougeait et où se trouvait tout ce qu’il y avait d’attrayant. J’aimais la diversité, la grande variété des modes de vie, et j’aimais le fait que ce soit une ville de classe internationale dans laquelle des gens du monde entier voulaient se rendre.

J’ai fini par aimer cette ville de plus en plus. Par-dessus tout, j’aimais la chance de pouvoir rencontrer presque tous les « types de personnes » dans la ville. Ça semblait être un endroit où n’importe qui pouvait s’établir.

Si je me sens si proche de cette ville c’est, notamment, parce que mon histoire s’y trouve.

Même si je déménageais à l’autre bout de la planète sans jamais revenir, mes précieux souvenirs m’accompagneraient toujours. Certains sont uniques et exceptionnels, comme lorsque j’étais enfant et que mon grand-père m’emmenait régulièrement à Stanley Park et au Seawall pour y passer du temps avec moi ; d’autres sont ordinaires et génériques, comme lorsque, adolescent, j’avais l’habitude de me rendre au centre-ville pour me balader sur les rues Granville et Robson.

Je me rappelle qu’à chaque fois que j’arrivais à la station de Granville, j’étais toujours émerveillé. Cela m’arrive toujours. Cette ville, et tout ce qu’elle a à offrir, ne cesse de m’époustoufler.

Soudain, deux questions se posent à moi : en quoi Vancouver est mon chez moi si je n’y ai jamais habité ?

Je ne suis pas né à Vancouver (j’ai passé mes tous premiers mois à Toronto), et quand je suis arrivé en Colombie-Britannique, je ne vivais pas au cœur de la ville, mais plutôt en périphérie. Malgré tout, je suis attaché à cette ville.

J’ai passé assez de temps à Vancouver pour finir par connaître et aimer la ville. En un sens, j’y ai grandi.

Où que je voyage durant ma vie, même si je meurs dans cinquante ans de l’autre côté du globe, une partie de mon cœur considèrera toujours Vancouver comme étant mon chez moi.

Comment m’a-t-elle transformé ?

Grâce à Vancouver, j’aime les villes de toutes sortes. J’aime la diversité, la variété des modes de vie, les différentes perspectives et points de vue venus de tous horizons – que ces points de vue soient culturels, politiques ou sociaux.

L’héritage militant de cette ville : « Quelqu’un capable de s’insurger contre l’injustice et la corruption et prendre position pour les plus vulnérables » a fait de moi un individu qui apprécie la culture militante de cette ville et de toute ville au sens large.

Par-dessus tout, la tolérance de cette ville a fait de moi une personne plus ouverte, dotée d’une compréhension plus éclairée de ce qu’est le respect.

Des gens aux points de vue divergents, dont certains sont complètement opposés aux autres, sont capables de cohabiter en paix et ne pas sombrer dans l’affrontement et la violence. Nous nous entendons bien.

Ce qui définit la tolérance c’est de pouvoir être en “heureux désaccord” même si les points de vue diffèrent et s’opposent, et c’est ce qu’il se passe à Vancouver. C’est vraiment magnifique.

À ce jour, le temps que j’ai passé à Vancouver et les expériences qui en ont découlé font de ma relation à cette ville, une histoire d’amour qui remonte à la petite enfance et aux premiers souvenirs.

Je ne sais pas ce que l’avenir réserve à cette ville et ses habitants, mais je prédis vraiment de beaux jours à l’horizon. Cette ville a encore ses plus beaux jours devant elle, j’en suis sûr.

Vancouver, reste fidèle à toi même.

 

Traduction Anne-Sophie Loks