La rubrique Espace francophone s’intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine, dans le cadre de la journée internationale de la femme célébrée ce 8 mars, nous nous intéressons à la structure Réseau Femmes Colombie-Britannique, dont les locaux se situent au sein de la Maison de la francophonie. Créée en 1990, la structure est née du regroupement dans un organisme provincial des différents groupes qui existaient depuis les années 70 dans la région. A l’origine axée sur le développement de l’autonomie financière des femmes francophones de Colombie-Britannique, la priorité de cette petite entité forte de trois employées a depuis évolué. Loin d’être une cellule psychologique dédiée aux cas de maltraitance, Réseau Femmes a pour vocation de favoriser l’autonomie et l’épanouissement des membres qui font appel à ses services. « Nos missions concernent le développement personnel et professionnel des femmes francophones », indique Sophie Maurice, la nouvelle directrice en place depuis février dernier.
Des ateliers pour s’affirmer
Grâce notamment au soutien d’une trentaine de bénévoles répartis dans la province, une quinzaine d’ateliers thématiques animés par des experts du domaine sont ainsi organisés chaque année. Gestion de ses finances, emploi de la communication non violente, prise de parole en public… De nombreux sujets sont abordés dans ces groupes qui réunissent en moyenne dix à quinze personnes. « Grâce à nos ateliers, des femmes ont appris à reconnaître leurs compétences ou encore à postuler à un poste de management. Certaines se sont même lancées dans la création d’entreprise», avance Sophie Maurice. En milieu minoritaire, la pratique de la langue française est également un aspect qui motive les participantes selon la directrice : « Les ateliers sont entièrement dispensés en français et nos membres y trouvent un certain réconfort, en particulier les femmes dont le partenaire est anglophone. Celles-ci se posent souvent la question de savoir comment faire pratiquer le français à leurs enfants et nous les informons et conseillons à ce niveau. »
Vers un rajeunissement
Arrivée au Canada en juin dernier, Sophie Maurice entend apporter un regard neuf à Réseau Femmes qui compte environ deux cent membres en moyenne âgées d’une quarantaine d’années. « Nos participantes ont de 35 à 80 ans et nous souhaiterions aussi attirer des femmes plus jeunes pour aborder des sujets comme l’intimidation des jeunes filles sur les réseaux sociaux et le phénomène de l’hyper sexualisation. » A ce jour, la communication, qui fonctionne surtout « par le bouche à oreille et la visibilité offerte par les festivals », n’est pas encore adaptée. « Nous avons une faiblesse à ce niveau », concède Sophie Maurice, dont le projet est de développer l’utilisation des réseaux sociaux pour atteindre la nouvelle cible. Grâce à l’utilisation de Skype, Réseau Femmes pourrait même organiser des ateliers virtuels. Une méthode qui permettrait d’accroître leur nombre.
Réseau Femmes
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