Chaque changement de dizaine s’accompagne souvent de son lot de réflexions. A l’heure de souffler ses trente bougies, la Chambre de commerce francophone n’échappe pas à la règle. A l’occasion de son anniversaire, elle tiendra en effet le premier gala de son histoire le 20 novembre prochain à l’Université Golf Club de Vancouver. Le prix de la Palme bleue, nom associé à la francophonie mondiale et à l’idée de persévérance, permettra ainsi à la Chambre de se mettre au niveau de ses homologues comme en témoigne son Président Térence Doucet: « Les organismes similaires au nôtre ont souvent une soirée annuelle qui vise à souligner le dynamisme et le succès des entreprises de leur communauté. Avec ce gala, l’objectif est d’avoir une Chambre qui soit forte. » Deux prix viendront ainsi récompenser l’entreprise de l’année et la meilleure nouvelle entreprise du Grand-Vancouver métropolitain. Une façon pour la Chambre de commerce de consolider son rôle auprès des acteurs économiques locaux tout en renforçant les liens.

Une entité utile

Forte d’une centaine de membres, la Chambre a selon son Président connu « des hauts et des bas » depuis sa création mais se porte à l’heure actuelle plutôt bien. « D’autres provinces hors Québec n’ont d’ailleurs aucune Chambre de commerce et doivent se contenter de structures associatives », confie Térence Doucet. Egalement à la tête d’une entreprise spécialisée dans le graphisme, il met en avant l’utilité des six-à-huit proposés chaque mois « afin de donner de bons conseils aux entrepreneurs ». Conseillère financière à son nom, Suzanne Jacob n’hésite d’ailleurs pas à se rendre à Vancouver pour y assister : « Même si j’habite à White Rock, le fait de participer à ces rencontres de façon régulière permet de tisser des liens avec les personnes présentes et de travailler son réseautage. » Au-delà de ces réunions, d’autres services et avantages sont également réservés aux membres tels que des rabais sur des locations de voitures et des commandes de fournitures ou encore une assistance en comptabilité. Cependant, un effort en matière de communication reste probablement à mener pour les faire connaitre au plus grand nombre. Gérant d’un salon de coiffure sur la 2ème avenue, Yves Laflamme reconnaît le rôle joué par la Chambre mais avoue « ne recevoir aucune information de leur part et ne pas être au courant de ce qu’elle propose. »

Un potentiel et un changement de mentalité

Avec près de 6500 entreprises qui proposent des services en français en Colombie-Britannique, le potentiel est toutefois présent, en particulier à Vancouver et à Victoria où résident 80% des francophones de la province. Parmi eux, des entrepreneurs aux profils différents

Térence Doucet, président de la
Chambre de commerce francophone
de Vancouver | Photo de Térence Doucet

de ceux du Québec : « En moyenne, les entrepreneurs francophones de Colombie-Britannique sont un peu plus âgés car ils ont souvent attendu de bien maîtriser l’anglais avant de se lancer », explique Térence Doucet. En majorité originaires du Canada français, ils ont pour la plupart accompli des études supérieures et sont à la tête de petites et moyennes entreprises qui proposent des services bilingues. Térence Doucet se montre confiant quant à l’avenir économique de la communauté francophone : « Le Français est de plus en plus utilisé et surtout appris dans les écoles. De plus, avec l’augmentation régulière du nombre de francophones qui viennent s’installer dans la province, la main-d’œuvre est déjà présente et la relève assurée. » Une confiance qu’il associe également à un changement de mentalité qu’il a pu observer depuis son arrivée dans la province il y a quinze ans : « Les francophones n’ont pas tendance à se regrouper pour vivre dans le même quartier comme peuvent le faire d’autres communautés. Pendant longtemps, ils ont fait l’erreur de ne pas s’unir de peur de ne pas pouvoir s’intégrer suffisamment dans le milieu anglophone. Désormais, ils se rapprochent de plus en plus et développent un sentiment d’appartenance à la communauté tout en restant bien évidemment très ouverts. »

Le gala aura lieu le mercredi 20 novembre 2013, à l’Université Golf Club de Vancouver (UBC) de 19h à 21h. Evènement ouvert à tous.

Candidatures acceptées jusqu’au 30 octobre en contactant : administration@ccfvancouver.com

Billets achetés avant le 30 octobre
Membres: 45$, Non-membres: 50$

Billets achetés après le 30 octobre
Membres: 55$, Non-membres: 60$