La rubrique Espace francophone s’intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine nous nous intéressons à l’association Vancouver en Français (Vef) à but non lucratif qui promeut la culture française et accompagne les nouveaux arrivants dans leur intégration.
Depuis sa création en 2010, l’association Vancouver en Français est devenue le point de repère des nouveaux arrivants français qui débarquent chaque année plus nombreux dans la métropole. Son public est principalement constitué de PVTistes, ces jeunes qui ont tenté l’aventure en profitant du désormais Permis Vacances Travail qui donne le droit de rester douze mois au Canada et dans d’autres pays.
Pour ceux d’entre eux qui choisissent l’Ouest et Vancouver plutôt que le Québec, l’Association Vancouver en Français leur donne les outils pour réussir leur intégration. Pour cela elle organise des ateliers pratiques mensuels. Ils permettent d’apprendre autant à rédiger un CV canadien, à réussir un entretien d’embauche qu’à apprendre à se faire des amis canadiens.
« L’une de nos forces est que sachant qu’une grande majorité de nos clients sont Français, nous avons choisi d’aborder nos ateliers sur le thème de la comparaison avec la France », explique Sophie Aubugeau, la présidente de l’association, elle même ancienne PVTiste arrivée à Vancouver en 2006 et jamais repartie depuis. « La plupart des Français qui arrivent ici ne connaissent que le modèle français, qu’il soit économique ou social et nous les accompagnons pour éviter le choc culturel qui est bien réel au Canada ».
En dehors des ateliers destinés à faciliter l’intégration des nouveaux arrivants, l’association est également derrière plusieurs manifestations qui émaillent le calendrier culturel francophone. La Fête de la musique dont le succès grandit chaque année, de même que le barbecue organisé traditionnellement pour le 14 juillet et d’autres évènements réunissent la communauté française de Vancouver.
Reste que toute cette organisation est gérée par une poignée de bénévoles avec les difficultés que cela implique. « Sept bénévoles constituent le conseil d’administration et nous pouvons compter sur 35 à 40 bénévoles au total », explique Sarah Marty, vice-présidente et directrice générale de l’association. En trois ans, Vancouver en Français a pourtant fait du chemin et a su trouver son propre modèle selon ses responsables. « Nous répondons à une véritable demande alors que les Français affluent de plus en plus ici à Vancouver », souligne Sophie Aubugeau.
En 2012, l’association a établi son indépendance totale en se dissociant complètement du réseau Français du Monde auquel elle était affiliée.
« Nous tenions à être apolitique, c’était notre priorité et c’est ce qui a motivé notre séparation avec Français du Monde qui s’était clairement positionné pour un camp politique lors des élections présidentielles françaises de 2012 », explique Sophie Aubugeau. L’antenne vancouvéroise du réseau Français du Monde continue d’exister via sa page Facebook mais ne jouit pas de la même visibilité que son homologue.
« Aujourd’hui, ce qui a changé c’est que les gens nous contactent de plus en plus depuis la France, ils font leurs recherches et nous connaissent avant même d’arriver », reconnaît Sarah Marty. Ils ont aussi souvent un projet économique établi et se tournent vers nous pour des questions précises, ce ne sont plus de simples aventuriers.
Une réalité à laquelle a dû s’adapter Vancouver en Français, qui joue plus que jamais un rôle de phare parmi la petite communauté des Français de Vancouver.
Le mardi 29 octobre de 18h à 20h, Vancouver en Français organisera une soirée en compagnie d’experts afin de rencontrer les nouveaux arrivants et d’apprendre à réseauter. L’évènement aura lieu au studio 700 à Radio-Canada, 700 rue Hamilton.