Guerre au Mali, enlisement du conflit en Syrie, pluie de météorites en Russie, crise bancaire à Chypre, catastrophe ferroviaire en Espagne, scandale du NSA, ravage du typhon Haiyan aux Philippines… L’actualité 2013 fut mouvementée. A l’heure du bilan, il serait pourtant bon de se poser un instant – histoire de ne pas trop bâcler ses bonnes résolutions pour l’année à venir. Nous vous mâchons en partie le travail et revenons à cette occasion sur les évènements culturels qui ont marqué la Une du journal en 2013.
Redessiner l’horizon culturel
Fidèle à son mandat, La Source célèbre cette année encore la diversité si chère à Vancouver. Reflet de cette pluralité culturelle, les festivals qui ponctuent l’agenda de la cité de verre.
Du Vancouver Greek Festival, en passant par les Caribbean Days, l’Indian Summer Festival ou encore le Queer Arts Festival, La Source a accompagné les citadins et estivants sur les temps forts de l’été. C’est également lors de la 32ème édition du Festival international du Film de Vancouver (VIFF), que nous présentions nos coups de cœurs parmi les 340 films issus de 70 pays.
Et la coordinatrice du Festival Hapa-Palooza de résumer dans nos colonnes en juin dernier : « Nous célébrons l’identité de la ville comme un lieu de métissage, de synergie et d’acceptation. »
« Décloisonner » fut aussi le maître mot du Salon international du livre de Vancouver. Occasion donnée pour diagnostiquer la santé de la littérature francophone en Colombie-Britannique. Si l’auteur belge Laurent Fadanni déchantait en soulignant le combat quotidien en France ou en Belgique, où la langue unique est pourtant le français, les efforts entrepris ici pour davantage cibler les lecteurs francophiles sembleraient porter leurs fruits.
Aux carrefours des mondes
La mosaïque des nations n’en finit pas de s’étoffer. Ainsi, dans « Naissance d’une communauté : la jeunesse arabe du Golfe se fait sa place à Vancouver », l’insertion d’une nouvelle minorité, à savoir la diaspora de la péninsule d’Arabie, est passée au crible. Sur les 26 000 compatriotes répartis à travers le Canada, plus de 10 000 ont élu domicile en Colombie-Britannique.
Au sujet de leur intégration, Mubarak Bhaithn, étudiant et ressortissant d’Arabie Saoudite, soulignait : « Si vous êtes réceptifs, l’avenir ici vous appartient et vous pouvez atteindre vos objectifs. »
Le portrait de l’AMSSA brossé en mars dernier l’attestait : le réseau affilié d’associations d’aide aux immigrants, multiplié par sept depuis 1977, offre des ressources uniques pour faciliter l’insertion.
Pourtant, difficile d’aller pleinement à l’encontre de son conditionnement culturel. Un exemple symptomatique : les pratiques chirurgicales. Nous soulignions l’importance du rôle des croyances et des pratiques culturelles lors de l’accès aux soins. Que ce soit en termes d’accouchement, de transfusion ou de transplantation d’organes, le corps médical local doit s’adapter et répondre à des particularismes forts.
La fabrique des héros
Le Jour du Souvenir a permis de revenir sur la participation des Canadiens francophones à l’effort de guerre et le devoir de mémoire qui s’impose. Philippe Bruneel, Président de l’Amicale des Anciens Combattants Français en C.-B. (AACFCB) retenait surtout que l’effort militaire dans sa globalité est ici encensé :
« Alors que la France se consacre surtout à la célébration de l’Armistice de 1918, ici les gens de tous les conflits, de toutes les origines sont invités à célébrer l’armée canadienne et les armées étrangères dont certains ressortissants vivent à Vancouver. »
L’Amérique, cependant ne se contente pas des héros historiques, elle les fabrique, relate l’article « Le héros, une figure nord-américaine. » Aux super héros des comic books des années 1940, s’ajoute aujourd’hui le culte de l’homme ordinaire. Figure démocratique, issue de l’univers du hockey ou de l’entreprise, le héros serait un titre auquel toute personne peut désormais prétendre. Vecteur d’identification et de rassemblement, la plateforme en ligne Hockey community, que nous présentions dans l’édition du
18 février, s’inscrit par ailleurs dans cette logique.
Vote et je te dirai qui tu es
Ces héros, nous les trouvons également dans l’arène politique. L’article « La sphère politique : un enjeu d’intégration », paru le 22 avril, abordait la question de l’implication des Néo-canadiens dans la politique locale.
Il faut souvent attendre les deuxième et troisième générations pour qu’une minorité soit représentée. Témoins vivaces de cet engagement : le nombre de journaux communautaires, les talk shows politiques et le nombre de représentants dans les instances locales et régionales.
Souvent pris comme modèle envers la représentation politique du multiculturalisme, le Canada assoit ses convictions ; la diversité n’est pas seulement dans la rue, elle décide.
Esprit sain dans un corps sain
Si le classement de The Economist de juin 2013 a épinglé Vancouver « ville la plus chère d’Amérique du Nord », la région n’a pourtant de cesse d’attirer de nouveaux arrivants.
Océan, montagnes, air pur : autant de raisons invoquées pour justifier l’installation de certains à Vancouver. Témoin du cadre de vie qu’offre la ville, La Source a attiré l’attention de son lectorat sur les espaces publics. Havre de connexion, lieu de mixité et d’inclusion sociale, chaque espace est structuré pour satisfaire les besoins des 7 à 77 ans, toutes conditions et origines ethniques confondues.
Et les chiens, uniques amis de l’homme, comme se plaisait à le dire Schopenhauer, ne sont pas en reste. Dans « Animaux domestiques à Vancouver : une réalité surprenante », le caractère pet -friendly de la ville a été analysé.
Enfin, un article qui pourrait être de bon conseil : la pratique du jeûne. En ces périodes festives, quelques-uns pourraient y piocher de bonnes résolutions pour commencer l’année du bon pied.