Des crises d’urticaire, Louise T. Dawson a dû en faire quelques-unes à la lecture de notre journal qu’elle passe prendre régulièrement à la piscine de Kitsilano. En effet, si elle avoue être beaucoup intéressée par le fond, cette passionnée de mots croisés ne badine pas avec la forme. Accords, conjugaison, grammaire… rien ne lui échappe. A chaque erreur relevée dans nos colonnes, la remarque, toujours courtoise et utile, nous arrive par courriel. « Mon mari m’accuse d’être la seule à corriger les journaux », s’amuse-t-elle. Il faut dire que nous ne sommes pas les seuls à subir bien volontiers les exigences d’orthographe et de syntaxe de cette mère de trois enfants née à Québec. « Je corrige aussi les journaux en anglais car je pense que l’orthographe s’est détériorée au fil des années », ajoute-t-elle. Dans un pays bilingue, il est réconfortant de voir que les torts sont visiblement partagés.
Mais comment Louise T. Dawson est-elle arrivée à un tel niveau de maîtrise ? « J’ai reçu un enseignement par des religieuses et nous faisions beaucoup de dictées. Plus tard, j’ai étudié les langues à l’université et j’en ai apprise d’autres par moi-même. Je parle et écris en français, anglais, espagnol, italien et allemand. » Longtemps bénévole pour différentes organisations, Louise T. Dawson a aussi enseigné le français pendant une dizaine d’années à Brock House Society, à Jericho Beach.
Aujourd’hui âgée de 82 ans, elle se sent l’âme d’une trentenaire. Un état d’esprit et des connaissances qui devraient servir d’ici peu puisque la jeune octogénaire a décidé de rejoindre notre équipe à la rentrée 2014. Intitulé du poste : correctrice.