Nous y voilà une fois de plus. Une autre année derrière nous et une nouvelle qui commence. C’est toujours l’occasion parfaite pour tenter de lire les entrailles pour voir ce que peut bien nous réserver 2014. Comme c’est mon habitude, je vais me concentrer sur la scène politique.
Mais avant mon regard sur 2014, je me permets de jeter un dernier coup d’œil dans le rétroviseur avec un mot ou deux sur 2013. Évidemment, cette dernière année a été celle de Christy Clark qui a su arracher une victoire et permettre au Parti libéral de la province de former le gouvernement pour un quatrième mandat consécutif. Il faut donc rendre à César ce qui appartient à César et lui décerner la palme pour un revirement de situation comme on en a rarement vu en politique.
Pour ce qui est de 2014, ce sera l’année au cours de laquelle on connaîtra qui prendra la succession d’Adrian Dix comme chef du NPD. Avec plusieurs personnes qui ont annoncé qu’elles ne seraient pas de la course, les premières semaines de l’année devraient enfin nous permettre de découvrir qui tentera sa chance. Je m’attends entre autres à ce que Mike Farnworth, David Eby et George Heyman entrent dans la course.
Pour notre autre gouvernement, le fédéral, 2013 aura été probablement la plus dure pour les troupes de Stephen Harper depuis qu’il forme le gouvernement. Il a passé la majorité de l’année à faire du surplace et n’a pu prendre le contrôle de l’agenda politique. Bien sûr qu’il a continué de gouverner et d’y aller avec des projets de loi importants pour lui et son parti. Toutefois, des évènements comme le scandale du Sénat ont continué à l’embourber dans les sables mouvants du monde politique. Heureusement pour lui, il n’a pas à faire face à l’électorat avant 2015. Toutefois, il est clair que 2014 doit être l’année où il se ressaisit dramatiquement pour freiner la descente dans les sondages et reprendre le dessus sur le narratif politique à Ottawa. Pour ce faire, je m’attends à des initiatives qui mettront en lumière ses forces, particulièrement au sujet de l’économie et de la loi et l’ordre. Le prochain budget fédéral devrait donc confirmer l’équilibre budgétaire pour 2015.
Toutefois, une chose m’apparaît comme une certitude c’est que le gouvernement ne se fiera pas uniquement à sa performance pour regagner suffisamment le cœur des électeurs et lui assurer une victoire en 2015. C’est pourquoi on verra l’aile politique, c’est-à-dire le Parti conservateur, redoubler d’ardeur dans ses attaques, particulièrement envers le chef libéral Justin Trudeau. On peut donc s’attendre à des publicités du même acabit que celles qui ont si bien servi la formation dans le passé. Deux thèmes seront dominants : l’économie est encore fragile et a besoin de l’expertise des conservateurs, et Trudeau ne fait pas le poids pour diriger le pays.
De retour en Colombie-Britannique, 2014 est une année d’élections municipales. Les yeux seront surtout tournés sur Vancouver où son maire tentera un troisième mandat. Ma prédiction, c’est que ce sera l’élection la plus difficile pour lui et ses troupes de Vision Vancouver. 2013 a marqué un tournant dans la ville, et l’insatisfaction envers l’administration municipale, même si elle n’atteint pas des niveaux insurmontables, est palpable comme jamais auparavant.
Lentement mais sûrement, il semble que la table soit mise pour un changement dans le bureau du maire. Toutefois, encore faudra-t-il que la principale opposition, le Non-Partisan Association, choisisse avec soin qui sera invité à dîner; le choix de son porte-étendard pour le poste de maire sera déterminant. Et, advenant une défaite pour Gregor Robertson, il ne serait pas étonnant de le voir refaire surface comme candidat vedette du Parti libéral du Canada pour les élections de 2015. À suivre!
Ceci dit, je vous souhaite une Bonne et Heureuse Année!