Placée cette année sur le thème de la Saint Valentin, la treizième édition du Festival du sucre d’érable de Nanaimo devrait avant tout attirer des amoureux de la francophonie. Du 14 au 16 février, le plus grand festival bilingue présent sur l’île de Vancouver permettra en effet aux curieux d’apprécier des festivités dédiées à la musique folklorique et à la gastronomie traditionnelle. Un évènement haut en couleurs, synonyme de publicité pour la ville et sa communauté francophone, comme le confie Joanne Hogan, coordonnatrice des communications et ancienne Présidente de l’Association des francophones de Nanaimo, organisateur de la manifestation.
La Source : La communauté francophone de Nanaimo est-elle importante?
Joanne Hogan : La présence francophone est ancienne puisqu’elle remonte aux années 1850 avec l’arrivée des bûcherons canadiens français qui ont contribué au développement de la ville. Selon des chiffres de 2006, il y a désormais environ 4 000 francophones qui résident à Nanaimo, soit 3 à 4% de la population.
LS : La francophonie y est-elle bien intégrée ?
JH : Oui et on le remarque surtout par l’intérêt que peuvent avoir les parents anglophones pour la langue française. Beaucoup d’entre eux inscrivent leurs enfants dans des écoles d’immersion. Nous sommes également heureux de pouvoir compter sur une école membre du Conseil scolaire francophone de Colombie-Britannique. De façon générale, on retrouve un nombre important de francophiles dans la ville. Par exemple, 70% des bénévoles qui contribuent au bon déroulement du Festival du sucre d’érable sont des anglophones.
LS : À combien de visiteurs peut-on s’attendre pour cette édition ?
JH : En général, nous recevons environ 4 000 personnes sur trois jours. On constate même une légère augmentation de la fréquentation chaque année. Le succès confirmé de l’évènement est un élément important pour nous puisque nous avions dû faire une pause en 2011 en raison d’un renouvellement de notre conseil d’administration. Le festival se porte bien mais le problème réside au niveau des fonds attribués par Patrimoine Canada qui ont tendance à diminuer depuis quelques années. Heureusement, nous pouvons aussi compter sur d’autres partenaires comme Radio Canada.
LS : Quel est l’impact de cet évènement pour la ville ?
JH : De façon générale, Nanaimo est une ville relativement touristique, surtout l’été. On y retrouve pas mal d’activités et la ville a même été désignée en 2008 par Ottawa comme capitale culturelle dans la catégorie 50 000 à 125 000 habitants. Notre festival se distingue des activités présentes ici car il a la particularité de se tenir l’hiver. Il s’agit d’un rendez-vous très apprécié ici. Il permet de promouvoir la culture francophone dans un contexte bilingue et de générer quelques retombées économiques. En 2004, une étude avait conclu que chaque dollar reçu par nos bailleurs de fonds en avait généré six dans la ville de Nanaimo.
LS : A quoi peut-on s’attendre pour ce 13ième rendez-vous ?
JH : Cette édition sera placée sous le signe de l’amour puisqu’elle aura lieu en même temps que la Saint Valentin. Nous avons aussi opté pour ce choix car la langue française, que nous cherchons à promouvoir à travers cet évènement, est aussi synonyme d’amour. Au niveau culinaire, on cherchera à surprendre avec des pizzas québécoises au sirop d’érable. Nous proposerons aussi des danses pour les couples. Sur le plan musical, nous ferons la part belle à la musique folklorique avec des artistes comme ceux de Bon débarras qui s’inspirent de la mémoire de l’Amérique francophone. Une place sera aussi consacrée à la culture africaine avec notamment le groupe Sabali Afro Circus.
Festival du sucre d’érable
Centre social du parc Beban, 2300, Bowen Road, à Nanaimo
15 février, 9h à 20h ( Ouverture officielle : 12h)
16 février, 9h à 16h
Frais d’admission
Adulte : 7 $ / Membre: 6 $ (sur présentation de votre carte seulement) / 13 à 18 ans: 5 $ / 6 à 12 ans: 3 $ / 0 à 5 ans : gratuit
Danse familiale spéciale
pour la St-Valentin
14 février, 16h à 21h
billet 5 $ / Acheté d’avance : 4 $ jusqu’au 30 janvier