« Est-ce que la Colombie-Britannique devrait posséder une charte des valeurs ? » Récemment, le gouvernement québécois a rédigé sa propre charte des valeurs qui permet de présenter les valeurs fondamentales et communes qui reflètent leur société. L’objet d’une charte est d’aider une société à se développer avec certains objectifs précis qui limitent et dirigent certains choix individuels pour permettre au plus grand nombre de citoyens d’avoir les mêmes occasions et la même liberté de pensée.
Sarah Fleming, professeure du département linguistique à l’Université de Simon Fraser, enseigne et organise des programmes d’anglais pour des étudiants étrangers. Elle animera le café du 12 février. Selon Mme Fleming, si la Colombie-Britannique décide d’avoir une charte, elle inclue rait peut-être trois sujets, qu’elle estime être des valeurs importantes dans cette province : la responsabilité envers l’environnement, la relation entre les autochtones et le reste des citoyens et l’histoire des processus des traités, et le respect de la diversité entre tous. « Il y a plusieurs règlementations qui nous gouvernent et ce sont toutes des valeurs absolues. Ces valeurs ne sont pas toujours très claires si vous ne les partagez pas, donc cela peut devenir un problème dans notre société où les gens sont issus de divers pays, avec leur propre système de valeurs. Mais, même si cet exer cice est difficile, ça ne veut pas dire que nous ne devrions pas essayer » dit Mme Fleming. Devrons-nous avoir une charte pour la Colombie-Britannique? Si nous laissons tout aux lois du marché, nous risquons de perdre notre influence pour ce qui est de l’évolution de notre société. Le capitalisme a tendance à ne pas intervenir, mais ça n’aide pas toujours à créer le résultat désiré. Si nous voulons que nos valeurs soient bien représentées, n’est-il pas mieux d’avoir des discussions au sujet de ces valeurs? Sans charte, on accepte que d’autres lois du marché prennent le pouvoir. Cela veut dire que nos valeurs sont formées par les influences, telles que la culture populaire, qui peut sembler sexiste, raciste et superficielle, dit Mme Fleming. L’inclusivité serait un quatrième sujet, ajoute-t-elle. Notre système politique canadien est dominé par des influences anglophones, une culture qui met l’emphase sur l’individualisme et les droits de la propriété. Ce sont des idées qui ne sont pas toujours partagées par d’autres groupes culturels. La Colombie-Britannique a beaucoup changé avec les années et il serait temps d’apporter des idées nouvelles qui pourraient former notre charte. Le langage est aussi une valeur fondamentale. « Nous ne pouvons pas dialoguer sans le langage actif », explique Mme Fleming. C’est central pour que nous puissions donner un sens à notre monde. Nous consentons à entrer dans un espace et à utiliser cet espace pour créer des idées nouvelles. Ceci est la première étape pour réfléchir à quel genre de société nous voulons avoir, dit-elle. Le café philosophique fait partie d’une série de discussions informelles pour le public, qui ont lieu dans les bibliothèques, cafés et restaurants de Vancouver. Ces forums sont ouverts à tous et encouragent le dialogue pour des milliers de gens qui aiment explorer des sujets divers. Ce café aura lieu le 12 février à 19 heures au centre Unitarian, The Hall, 949 W. 49th Ave. (à Oak St). Pour le calendrier de la série, voir www.sfu.ca/continuing-studies/about/program-units/philosophers-cafe/philosophers-cafe-schedule/cafe-schedule-by-date.html