La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada s’inquiète depuis quelques semaines de la tournure que prend le dossier du renouvellement des ententes fédérales-provinciales/territoriales sur le marché du travail. Plusieurs services et programmes d’aide à l’emploi de langue française reçoivent du financement à même ces ententes, et devaient arriver à échéance le 31 mars dernier.
« Le risque, c’est que des programmes et services d’aide à l’emploi qui appuient notamment les immigrants francophones dans nos communautés pourraient devoir cesser leurs activités ou les réduire de façon dramatique dès le mois d’avril », expliquait il y a quelques semaines la présidente de la FCFA, Marie France Kenny.
La principale pierre d’achoppement dans les négociations sur le renouvellement des ententes est la Subvention canadienne pour l’emploi, que le gouvernement fédéral prévoit financer à même les fonds consacrés à ces ententes. Or, le gouvernement a annoncé dans son dernier budget son intention d’aller de l’avant dès le 1er avril avec la mise en œuvre de la Subvention, en transigeant directement avec les réseaux d’employeurs dans les cas où une entente ne serait pas intervenue avec une province ou un territoire donné.
« On pourrait se retrouver avec un scénario perdant-perdant pour nos communautés, puisque peu importe que les ententes soient renouvelées ou non, la nouvelle approche fera en sorte que des services et des programmes pourraient être coupés ou réduits, déplore Mme Kenny. Et dans les cas où le gouvernement passera directement par les employeurs, il ne semble pas y avoir de mesure prévue pour répondre aux besoins spécifiques des communautés. »
La FCFA trouve important qu’il y ait une conversation entre le gouvernement fédéral et les communautés afin de s’assurer que celles-ci ne deviennent pas des dommages collatéraux dans cette modification fondamentale à l’approche en matière d’appui au développement de la main-d’œuvre.