J’ai fêté mon anniversaire en février dernier avec ma famille. Le point culminant de ma journée ? Un gâteau à la crème glacée qui était absolument délicieux.
Mais cela n’est pas l’idée principale de mon petit récit. Je ne veux pas du tout susciter l’envie – même si le gâteau était vraiment délicieux – mais plutôt réfléchir sur le lien entre les fêtes et les cultures.
Il y a probablement mille façons différentes de célébrer un anniversaire, mais, à ce que je sache, il y a généralement une grande similitude entre les cultures : il faut s’amuser, avec sa famille et ses amis, et il faut de la bonne nourriture. Le reste diffère selon les préférences.
On pourrait dire la même chose d’autres fêtes, mais les différences sont plus marquées lorsqu’il s’agit de fêtes culturelles et religieuses. Noël et Hanouka sont certainement différents, par exemple. Et même si on fête essentiellement la même chose, le Nouvel An se célèbre de manière différente du Nouvel An chinois. (Selon mes parents, il y a traditionnellement toute une série de coutumes indiquant quel jour on doit rendre visite à notre famille, et quel jour à notre belle-famille, par exemple.)
Vancouver est une ville multiculturelle; on a la chance de pouvoir apprendre et se familiariser avec les fêtes de diverses cultures. Mais c’est là que les choses deviennent aussi plus compliquées, selon mon expérience.
Née à Taiwan, j’ai déménagé à Vancouver à l’âge de quatre ans. Je suis donc à la fois Canadienne et Taïwanaise. La plupart du temps, je suis heureuse d’avoir cette double nationalité; c’est une partie de mon identité après tout, et certainement, ça rend la vie beaucoup plus intéressante. Mais il m’arrive parfois, de temps en temps, de me sentir un peu confuse – quoi célébrer ?
Lorsque les gens me demandent si je fête Noël, je me dis toujours : bonne question. Je ne sais pas vraiment. Même chose pour Pâques, le Nouvel An chinois, la Fête de la mi-automne, et d’autres encore.
A voix haute, je réponds souvent : un peu, je pense.
Décidément cela n’est pas la plus claire des réponses mais il faut admettre que je ne comprends pas du tout en quoi consiste « célébrer une fête. » Je décore parfois un sapin de Noël – c’est amusant ! – mais je n’échange généralement pas de cadeaux avec ma famille. Ça devient encore plus complexe lorsque je considère les fêtes de Noël auxquelles j’ai déjà assisté : elles n’étaient pas tellement différentes d’une fête régulière, sauf peut-être par la présence de cannes de Noël, rubans dorés et flocons de neige un peu partout.
Compte tenu de ce sentiment de confusion récurrent, il n’est pas surprenant que je sois finalement arrivée à une simple conclusion : il n’y a pas une seule façon de célébrer une fête. Alors si notre repas la veille de Noël inclut parfois des mets chinois, tant mieux.
Finalement il n’est peut-être pas tellement important de distinguer entre les façons de célébrer. Il y aura toujours des différences entre les cultures, mais il n’y a pas et ne devrait pas y avoir de limites. Si je voulais, je pourrais célébrer la Holi, même si je ne suis pas hindoue. De plus, selon une amie indienne, c’est une fête amusante !
La diversité culturelle est une occasion parfaite pour contribuer à l’ouverture de l’esprit. Même si l’on ne comprend pas entièrement les origines ou la signification particulière d’une fête, tant que l’on demeure respectueux envers les valeurs et croyances des autres, il est possible de tout célébrer !