Le trajet s’avérait prometteur. Récemment diplômé d’une université sud-américaine, la poursuite de mes études au Canada me semblait la meilleure façon de me frayer un chemin. C’est le parcours que je suivais il y a quatre ans quand j’ai été accepté en maîtrise en Ontario. Très excitant pour moi, mais aussi beaucoup de défis personnels pour faire face à des situations et à des circonstances inconnues jusqu’alors. Pour un aventureux de 24 ans, je ne croyais pas que les défis soient insurmontables.
Changer de pays implique de s’immerger dans un environnement complètement nouveau où l’on doit s’adapter pour survivre. Et l’adaptation entraîne le changement. Il va sans dire que pour effectuer ces changements, nous devons contrôler nos craintes. À un certain moment, nous avons tous trouvé cette tâche difficile.
Durant les périodes frénétiques de recherche, de dates butoirs, d’enseignement et de travaux de cours, on ne se rend pas compte du temps qui passe. Se tenir occupé est le meilleur état de vie. Plu-
sieurs mois après avoir obtenu ma maîtrise, j’ai eu une prise de conscience un peu philosophique : avoir tout le temps libre du monde n’est pas nécessairement aussi désirable que je l’avais imaginé.
C’est à ce moment que Vancouver entre en scène. Au bout de presque trois ans en Ontario, je ressentais le besoin d’un autre changement, tant du côté professionnel que personnel. J’étais à la quête d’un endroit propice pour m’installer pour de bon.
Pour maintes raisons, Vancouver est une ville fascinante. En tant que biologiste, c’est l’environnement naturel à couper le souffle qui prime ; la combinaison magique des pics enneigés, de l’océan, de la forêt et des parcs urbains incorporés au tracé urbain. D’autre part, mon but principal était de trouver un emploi dans mon domaine, donc cette possibilité devait exister à Vancouver.
Décrocher un emploi scientifique s’est avéré plus difficile que je ne l’aurais cru. Par contre, beaucoup d’autres possibilités se sont présentées que je n’avais jamais imaginé poursuivre.
De nouveau, la ville m’a aidé à élargir mes horizons et mes capacités.
Je suis reconnaissant d’avoir rencontré tant de gens exceptionnels de milieux si variés. Ils ont pu me guider vers tous les autres choix disponibles en cet endroit qui regorge d’activités de toutes sortes. Les possibilités demeurent sans limites tant que l’on est prêt à contribuer. Et voilà pourquoi j’écris cet article aujourd’hui. Au détriment de ma passion d’écrivain, la biologie avait consommé tout le temps disponible et j’oubliais ce dont j’étais capable. La vie à Vancouver a ravivé la flamme de l’inspiration et m’a démontré que la vie n’est pas limitée par un diplôme et son trajet prédéterminé.
La métropole de Vancouver connaît un fusionnement extraordinaire de cultures. C’est une ville florissante avec son mélange de langues, de coutumes et de possibilités. Bien que mon cheminement de carrière reste à compléter, je serai toujours reconnaissant à l’égard de cet endroit et de tous ceux qui m’ont offert la chance d’explorer les éventualités d’un avenir meilleur.