Photo par Johara Boukabous

Parmi les études qui mènent à des carrières dans la mode, deux établissements vancouverois tirent leur épingle du jeu : le Collège LaSalle et le Centre Blanche MacDonald. Tour d’horizon de leurs filières.

 Quand on pense au monde de la mode, on imagine bien sûr un couturier dessiner une collection et faisant ensuite suivre ses esquisses à un atelier de petites mains. C’est en effet de là que tout part. Il est donc primordial pour un apprenti designer de maitriser le b.a.-ba. Deux écoles de Vancouver possèdent un savoir-faire réputé en la matière. « Nous nous concentrons à la fois sur l’aspect technique et aussi sur l’aspect créatif du métier, explique Diego Do Livramento, directeur de campus au Collège LaSalle, nouvellement installé dans des locaux flambant neufs en plein coeur de Yaletown. Côté technique, nous proposons un nombre important d’heures dédiées à la construction du vêtement et concernant l’aspect créatif, nous enseignons les fondamentaux du dessin et les moyens d’élaborer une collection cohérente. »

C’est cet aspect artistique qui séduit le plus Yicheng Chen, 22 ans, étudiant en mode au Collège LaSalle. « J’apprécie tout particulièrement le cours d’illustration. Julia, notre instructrice est très bon professeur et j’ai beaucoup appris avec elle. Dessiner néces-
site de la pratique. Il faut un peu de talent au départ, mais il faut surtout beaucoup de travail », souligne le jeune homme originaire de Shanghai. C’est d’ailleurs en tant que créateur de mode à la tête de sa propre boutique que l’étudiant chinois s’imagine d’ici quelques années.

De nombreux débouchés

Yicheng Chen apprécie particulièrement les cours d’illustraton de Collège LaSalle. | Photo par Johara Boukabous

Mais travailler dans la mode, ce n’est pas seulement créer des vêtements. Ce secteur offre de nombreuses autres possibilités qui peuvent être envisagées, par exemple en suivant une formation dédiée à la commercialisation disponible à la fois au Collège LaSalle et au Centre Blanche MacDonald. « Beaucoup de jeunes gens ne connaissent pas l’ensemble des débouchés, confirme Peggy Morrison, directrice exécutive des programmes création et merchandising de mode au Centre Blanche MacDonald. Ils veulent tous être stylistes ou acheteurs et n’ont pas entendu parler d’autres emplois potentiels. Ils sont donc mis en contact avec toutes les possibilités qui s’offrent à eux durant leur année d’étude. Beaucoup au final envisagent de travailler dans la vente en gros ou au sein d’agences. Nous avons beaucoup de jeunes entrepreneurs dans le monde des affaires ou du marketing. Nous possédons de brillants exemples dans ces différents secteurs mais aussi des propriétaires de boutique, d’autres dans le monde du merchandising, l’organisation d’événements de mode, les relations publiques… » Sans parler du secteur numérique grandissant et l’impact désormais incontournable des blogues de mode. « Pour la filière merchandising, nous proposons au total 21 matières différentes qui sont toutes obligatoires, précise Peggy Morrison. Un étudiant suivra donc à la fois le cours concernant les réseaux sociaux, celui sur l’histoire de la mode, sur le stylisme, la gestion… Le tout au sein d’un programme d’un an. »

L’atelier couture au sein du nouveau campus du Collège LaSalle à Yaletown. | Photo par Johara Boukabous

Travailler dans le secteur du luxe

Parmi les marchés majeurs, celui des grandes marques séduit de plus en plus de jeunes étudiants. C’est ce qu’envisage Rheanna Miller, étudiante au Centre Blanche MacDonald dans la filière commercialisation de la mode, comme future carrière. « Mon but est de collaborer avec une marque de luxe. De janvier 2014 à il y a encore quelques semaines, j’ai fait un stage à La Baie, plus exactement au sein de leur espace dédié aux vêtements de luxe… explique la jeune femme de 27 ans originaire de Victoria. J’aimerais aussi pouvoir travailler dans le secteur de la rédaction et de la communication, pourquoi pas un rôle de relations publiques ou de responsable du marketing. J’apprécie également beaucoup la production de défilés de mode. »

Dans une industrie ultra-mondialisée, pouvoir se développer sur la scène internationale est un atout de taille. C’est une des raisons pour lesquelles le Collège LaSalle développe plus que jamais son réseau, qui compte au total 21 campus à travers le monde. « Nous avons choisi de nous installer au coeur de Vancouver afin de souligner nos valeurs, explique Diego Do Livramento, à savoir être urbains, dynamiques et diversifiés. Vancouver fonctionne aussi comme passerelle vers le Pacifique en direction de l’Australie et de l’Asie, ce qui nous permettra d’augmenter le nombre d’étudiants étrangers. »