L’actualité francophone en 2014 aura été marquée par certaines périodes de turbulences au sein de la francophonie institutionnelle mais aussi par la volonté de certaines organisations de voir les francophones et leur langue s’épanouir dans un milieu minoritaire. Coup de projecteur sur l’année écoulée.
En janvier, l’année commençait par un article portant sur l’organisation du 16e Parlement Jeunesse Francophone de Colombie-Britannique organisée par le Conseil jeunesse francophone. Rassemblés au sein même des bâtiments du Parlement à Victoria, les 120 participants francophones et francophiles âgés de 14 à 25 ans ont revêtu pour ces quelques jours les costumes de députés, journalistes, activistes ou encore de pages. Une occasion pour eux de s’initier à la vie politique avec l’appui de professionnels tels que les membres de l’Association des juristes francophones. Le tout dans une ambiance conviviale évidemment.
En février, nous revenions sur la démission de France-Emmanuelle Joly de son poste de directrice de la Fédération des Francophones de Colombie-Britannique. Survenu à la surprise générale en janvier seulement un an après sa prise de fonction, le départ de celle qui avait auparavant dirigé l’organisme Réseau Femmes pendant plusieurs années avait alors suscité de nombreuses interrogations. Invité à donner plus de détails, Réal Roy, le Président de la FFCB qualifiait alors cette décision « d’unilatérale, en raison de motifs plus personnels que communautaires». Yseult Friolet, ancienne directrice de la FFCB, assurait alors l’intérim.
En mars, c’est l’ouverture au public des archives francophones qui avait retenu notre attention. Après une longue attente et de nombreux efforts menés avec son équipe de bénévoles, la Société historique francophone proposait le 12 mars dernier une ouverture de ses archives au public. Un évènement qui s’est déroulé à la Maison de la francophonie de Vancouver en présence d’une quarantaine de personnes. Une satisfaction pour le président Maurice Guibord qui « attendait cela depuis longtemps afin de faire redécouvrir la réalité francophone à la population. »
En avril, nous mettions en lumière les activités de la Mini-école de médecine offerte par l’Université d’Ottawa. Organisées sous forme de conférences par le Bureau des affaires francophones de la Faculté de médecine et le Consortium national de formation en santé, deux soirées axées sur le thème de l’ouïe, du langage et de la vue, avaient pour particularité d’être retransmises en direct par vidéoconférence dans plus d’une trentaine de villes francophones hors Québec. Parmi les sites disponibles à travers le pays, le Collège Éducacentre de Vancouver a notamment accueilli ce rendez-vous qui a permis au grand public d’assister à des cours de médecine générale en français animés par des professionnels de la santé.
En mai, nous revenions sur la polémique entre la Fédération des Francophones de Colombie Britannique (FFCB) et certains de ses membres au sujet du dossier immigration. Signée le 8 avril, une entente entre le gouvernement fédéral et la FFCB permettait dès lors aux nouveaux arrivants francophones de bénéficier de services personnalisés destinés à faciliter leur intégration dans la province. Alors que la FFCB venait d’entamer un processus de recrutement d’agents ayant la charge de rendre des services directs à la clientèle dans la région du Grand Vancouver, des associations francophones spécialisées dans l’aide aux immigrants montaient alors au créneau. Sujet de la discorde : le partage des responsabilités et du financement.
Du 20 au 22 juin, la Fédération des Francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) tenait sa 69ème assemblée générale. Réunis à l’hôtel Executive Aiport Plaza de Richmond, les représentants de la quarantaine d’associations membres en avaient alors profité pour faire le point sur l’année écoulée et sur les projets à venir. Au-delà des formalités administratives et de l’intégration de la Société historique francophone au sein de la FFCB, quelques tensions ont notamment marqué ce rendez-vous annuel. En cause, la communication interne et le dossier des services d’aide aux nouveaux arrivants.
L’été dernier, période de coupe du monde oblige, nous présentions la Faly Academy Soccer. Créée en 2008 par Faly Basse, ancien joueur de football professionnel français, l’association propose des activités dans le Grand Vancouver pour développer les qualités footballistiques des jeunes joueurs dans un environnement bilingue. Passée de 35 à plus de 200 adhérents francophones et anglophones en l’espace de six ans, la Faly Academy Soccer peut s’appuyer sur les compétences d’une dizaine d’entraîneurs bilingues prônant une approche mêlant expertise et convivialité.
En septembre dernier, nous nous entretenions avec Robert Rothon, nouveau directeur général de la Fédération des Francophones de la Colombie-Britannique (FFCB). Après trois années passées à Ottawa à la tête de Canadian Parents for French, le nouvel homme fort de l’organisation revenait alors dans une province qu’il connaît bien pour avoir travaillé précédemment à Radio-Canada, Éducacentre et dans d’autres organismes francophones. Alors que l’été avait été marqué par des tensions au sein de la francophonie institutionnelle, Robert Rothon précisait la façon dont il envisageait de traiter les dossiers, notamment celui lié à l’immigration : « Il y a nécessité d’un dialogue. Je suis loin d’être une personne qui fasse preuve d’autoritarisme. Je compte d’ailleurs rencontrer les différents directeurs généraux des associations concernées. »
En octobre, nous nous intéressions à la deuxième édition du Gala de la Palme Bleue. Organisé par la Chambre de commerce francophone de Vancouver en partenariat avec la Fédération des Francophones de la Colombie Britannique (FFCB), l’évènement a permis de réunir environ 90 entrepreneurs et acteurs économiques. Créé en 2013 pour souligner l’activité des entreprises francophones et leurs succès, le rendez-vous illustre le nouveau départ insufflé par la Chambre de commerce depuis sa restructuration entamée en 2012.
En novembre, nous nous penchions sur un prix littéraire qui viendra bientôt récompenser un auteur francophone de la région. Tout juste annoncé par la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), le Prix Gérald-Moreau sera remis en juin prochain au cours de l’Assemblée générale annuelle de la FFCB, à un auteur francophone résidant depuis au moins deux ans en Colombie-Britannique. Le prix mettra en avant un ouvrage littéraire ou scientifique publié au cours des deux dernières années et ayant reçu les faveurs du comité de sélection qui étudiera les dossiers à partir du début de l’année prochaine.