Une nouvelle année commence et avec elle l’envie de changer ou de concrétiser un projet de longue date. Comme un nouveau départ, le mois de janvier et les bonnes résolutions qui souvent l’accompagnent sont l’occasion de faire le point sur ces petites choses qui nous déplaisent dans nos vies. Mais d’où viennent ces fameuses résolutions de début d’année ? Et qui sont ceux qui les prennent ?
Que ce soit perdre du poids, faire plus de sport, adopter une organisation plus efficace ou mieux gérer son argent… chaque année, une fois le réveillon du 31 décembre passé, le ballet des bonnes résolutions s’enchaîne. Comme un présage de bon augure pour la nouvelle année qui débute, ces décisions dont le but est souvent d’améliorer le bien-être d’une personne ou de concrétiser des envies de longue date, sont historiquement et par essence liées au changement de calendrier.
S’assurer une année prospère
Parmi les traditions qui entourent le passage à la nouvelle année, certaines remontent à l’Empire romain. A cette époque, l’année débutait lorsque les nouveaux élus entraient en fonction, le 15 mars. Vers 153 avant J.-C., le passage au nouvel an était célébré non plus en mars mais en janvier. Ce changement calendaire était accompagné de sacrifices et de rites dont le but était de s’assurer une année prospère : le peuple invoquant les dieux pour leur apporter de meilleurs jours. « En ce qui concerne les résolutions, même si je pense qu’il n’y a pas de réelle continuité avec la pratique moderne, le premier jour de l’année était associé aux voeux. Et notamment un vœu majeur réalisé par les nouveaux consuls – les représentants de l’État – qui consistait à réaliser des sacrifices au nom du peuple et assurer ainsi la sécurité de l’État pour l’année », explique Dr. Jennifer Knapp, coordinatrice du département d’Études classiques de l’université Langara. « Les résolutions, au sens moderne du terme, peuvent être vues comme étant très proches [car elles consistent à] essayer d’opérer des changements positifs pour s’assurer une année prospère. Les Romains, eux, s’adressaient à leurs dieux pour qu’ils les aident dans cette optique », ajoute-t-elle.
Retour rapide au XXIe siècle où désormais il ne tient qu’à chacun d’apporter du changement à sa vie. Améliorer son bien-être ou bien concrétiser un projet semblent à portée de main si on y met de la volonté ! Pour Anne Daroussin, Française installée depuis près de quatre ans à Vancouver, s’atteler à de nouveaux défis est plus qu’une habitude de début d’année, c’est une philosophie de vie. « Je me fixe beaucoup d’objectifs, souligne-t-elle. Beaucoup, comme tout le monde, passent à la trappe ou durent quelques jours seulement. Il y a le classique, perdre du poids. En général, cela dure une semaine seulement. Depuis que je suis ici [au Canada], l’un de mes petits défis personnels, car je fais de la danse depuis que je suis petite, du jazz, était de commencer la danse classique. Et quand je suis arrivée à Vancouver, je m’y suis enfin mise ! »
Changer seul ou en groupe
S’expatrier et changer d’environnement permet aussi de réaliser des projets, surtout s’ils sont liés à l’un des secteurs phares de son nouveau lieu de vie. « Une autre de mes passions est le cinéma, explique Anne Daroussin, et en m’installant à Vancouver qui est très dynamique dans ce secteur, l’un de mes objectifs était de rentrer dans ce monde. Depuis la première année de mon installation, j’essaie de participer à des projets, notamment du côté production ». Après avoir contribué à la création de la websérie Les Pévétistes, la jeune femme, originaire d’Orléans, écrit désormais le scénario de son premier court-métrage.
Même si on se les fixe souvent individuellement, les nouveaux objectifs peuvent aussi être incorporés à la vie d’un groupe. C’est le cas de l’India Canada Cultural Association et de son Président Gurdial Singh Dodd. Chaque début d’année est l’occasion d’apporter de l’aide aux nouveaux arrivants, de proposer des activités sportives aux plus jeunes ou tout simplement d’être un élément positif au sein de sa communauté. « Nous avons un comité qui se réunit pour réfléchir aux différents moyens de nous améliorer, explique Gurdial Singh Dodd, comment nous pouvons organiser plus d’événements et de levées de fonds. Avec l’argent récolté, nous essayons d’améliorer les programmes pour enfants mais aussi ceux pour les personnes âgées ou ceux à destination des clubs sportifs. Nous redonnons à la communauté. » Petit ou grand, un changement peut avoir un impact de taille sur sa propre vie et sur celle des autres. Et le meilleur moment pour l’initier semble bel et bien être le mois de janvier !