Un des aspects qui m’intriguait le plus concernant le Canada, était… les femmes. Si, si. Malgré une expérience riche en France, j’ai toujours trouvé les Françaises trop fermées, attentistes, méfiantes. J’étais curieux de rencontrer leurs consoeurs outre-Atlantique. Après tout c’est la période pour en parler, non ?
Quand on sait qu’on va mener une vie ailleurs, on a toujours son lot de fantasmes construit autour des légendes urbaines et des ouï- dire : “Les Canadiens et Canadiennes sont plus ouverts, plus chaleureux et il paraîtrait même que là-bas les femmes savent prendre des initiatives !” En tant que Français, je restais sceptique. Je me suis donc fait un devoir de vérifier si tout cela était vrai. Pour mon plus grand plaisir ?
La première chose que j’ai constatée c’est que les Vancouvéroises savent se faire sexy, très sexy. Elles osent se « vêtir » de tenues très légères et provocantes, même par des températures avoisinant le 0°… au grand dam des Françaises, qui leur reprochent une certaine vulgarité. Un avis que je ne par-
tage pas. Toutes les Françaises ne s’habillent pas à la mode de Paris après tout !?
Mais qu’en était-il de leur comportement ? Je dois bien avouer que se faire “draguer” de A à Z, était pour moi une grande première. J’ai dû attendre près de 35 ans, à plus de 8 000 km de l’Hexagone, pour le vivre.
Rencontre classique avec des amis dans un bar : croyez moi sur parole, cette Vancouvéroise m’a fait le total du jeu de séduction, étape par étape. J’étais agréablement surpris et très amusé. Je la laissais faire, en essayant de deviner quelle serait sa prochaine manoeuvre. La soirée fut… très agréable.
Le lendemain, je n’entendis plus jamais parler d’elle. Ah ! Si, des semaines plus tard pour faire la promotion de son salon de coiffure. J’étais mal tombé, ça arrive à tout le monde, pas de quoi me décourager.
J’avais tout de même trouvé ce début très intéressant : un exemple concret de ce que j’avais entendu sur les Canadiennes.
En poursuivant ma vie ici, je me suis rendu compte que les femmes étaient bien plus accessibles que les Françaises, pour qui chaque approche est souvent considérée comme une tentative de séduction. Ici, ce n’est pas aussi catégorique.
Encore une fois, j’étais agréablement surpris. En plus d’être sexy et capables d’être entreprenantes, les Vancouvéroises étaient sociables. Dans chaque situation, j’étais tombé sur une demoiselle courtoise et communicative : Skytrain, bar, café, rue, club… partout. Mais je suis un homme qui ne se satisfait ni de la surface des choses, ni de celle des gens. J’aime creuser, connaître, comprendre.
J’ai donc continué mes… recherches. Et plus j’avais de contacts avec les Vancouvéroises, plus je me rendais compte que le tableau était loin d’être aussi idyllique que mes premières impressions : relativement superficielles, pendues à leur téléphone, inconstantes, manquant d’humour et de conversation ; ce qui me frappait le plus chez elles était leur indépendance… ou plutôt leur difficulté à s’investir dans autre chose qu’elles-mêmes et dans un rapport excédant le temps d’une soirée/nuit.
Ce constat valait principalement pour celles qui étaient nées sur la côte ouest ou qui y vivaient depuis assez longtemps pour que le mimétisme social soit ancré. Dans une société où il faut éviter de faire des vagues, il semble difficile d’avoir du relief… Néanmoins, il me semble périlleux de faire une généralité, vu l’ampleur de la diversité culturelle vancouvéroise.
Ironie du sort, ce sont les Françaises qui m’ont le plus plu. Malgré leur relative fermeture au premier contact, leur humour, leur répartie et leur désir de s’investir dans une relation ont fini de me convaincre que je les préfère aux Vancouvéroises.