Fort du succès de l’édition de 2008, le Liu Institute for Global Issues accueille à nouveau l’exposition du Programme alimentaire mondial sur l’importance de la nutrition. L’événement, qui a lieu du 18 au 30 mars, fait partie d’une « Série de dialogues sur l’avenir de l’alimentation » menée par l’Université de Colombie-Britannique (UBC).
Organisée autour de discussions d’experts nord-américains en questions de nutrition, cette « série de dialogues » doit pouvoir inspirer et pousser d’autres publics à s’emparer du sujet, notamment les étudiants, explique Lindsay Marsh, chargée de communication au Liu Institute of Global Issues. « Le but est qu’ils parlent des problèmes de faim dans le monde, et de la problématique de la nutrition ; qu’ils prennent conscience des efforts du Programme alimentaire mondial », indique-t-elle.
Professeurs de UBC et experts comptent être présents tout au long de l’exposition. Leur rôle : interpeller les étudiants, les motiver à se questionner sur des problématiques bien précises, des points qui seront ensuite abordés pendant certains de leurs cours. Plusieurs séries de conférences sont également prévues durant ces deux semaines d’exposition, avec plusieurs grandes questions au programme, comme la manière dont l’assistance alimentaire a évolué au cours des cinquante dernières années, ou encore l’importance du Canada dans le leadership du programme, particulièrement concernant les mères, enfants et nouveau-nés.
« La faim et la nutrition sont des problématiques mondiales. C’est pourquoi l’Université ainsi que l’Institut suivent de près ces questions internationales, d’autant que nous entretenons des liens étroits avec le Programme alimentaire mondial. Proposer quelque chose de concret sur le campus peut permettre aux étudiants de s’impliquer d’une manière inédite, de voir des choses auxquelles ils n’avaient jamais pensé, précise Lindsay Marsh. C’est l’occasion pour eux de se demander “comment améliorer la qualité de ce qui se trouve dans notre assiette, comment cela peut sauver des vies, comment favoriser l’accès à une nourriture équilibrée et variée…” ».
L’accent sur les réseaux sociaux
Ère du numérique oblige, le Programme alimentaire mondial a décidé de se baser sur la photo pour aborder le sujet de la faim et de la nutrition. Lindsay Marshall explique : « Ils ont de nombreuses vidéos sur leur site. En proposant une exposition de photographies, ils espèrent que les étudiants iront ensuite en ligne pour en savoir plus, et alors découvrir d’autres contenus plus interactifs. » Tout au long de l’exposition, étudiants et visiteurs pourront d’ailleurs lire des codes-barres QR à partir de leurs téléphones intelligents qui les renverront à des vidéos sur le site du Programme des Nations Unies.
Ils sont également encouragés à donner leurs impressions pendant la visite, puis de continuer à en débattre et donner leur ressenti sur Twitter avec le mot-dièse #WFPSavingLives. « Nous souhaitons qu’ils puissent publier les photos et vidéos qu’ils auront prises, partager leur expérience, ce qu’ils ont appris, ce qui peut leur servir dans leur cursus universitaire. Cela va réellement être interactif. »
Le Canada, principal donateur financier
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies apporte chaque année de l’aide à plus de 80 millions de personnes dans 75 des pays les plus pauvres au monde. Un secours colossal qui serait impossible sans des pays bienfaiteurs, à commencer par le Canada. Selon Julie Marshall, porte-parole au Canada du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, le pays a été le soutien financier deuxième en importance au cours des cinq dernières années. En 2014, il était le quatrième plus gros donateur. Mais l’institution ne perd pas de vue, pour autant, les défis qui se posent dans les pays dits “riches” : « Nous sommes conscients des problèmes de faim chronique en Colombie-Britannique, mais aussi et surtout dans le nord du pays où le coût de la vie est élevé, précise Lindsay Marsh. C‘est pourquoi nous nous sommes concentrés sur les problèmes de nutrition non seulement à l’étranger, mais chez nous aussi bien sûr. »
Food, Nutrition and Health Building’s Atrium (FNH 175)
2205 East Mall
Également ouvert gratuitement au public
Projet en partenariat avec la faculté des Terres et Systèmes alimentaires, l’Institut pour les ressources, l’environnement et le développement durable et le Centre pour les systèmes alimentaires durables de l’Université de Colombie-Britannique.