Groupe formé par quatre artistes issus de formations musicales classiques, Quartom conjugue contre toute attente humour avec professionnalisme en nous présentant un spectacle espiègle et sérieux. Le grand rendez-vous est donné pour le 12 avril à l’église Ryerson United, une occasion en or de découvrir leur musicalité variée et originale.
La naissance d’un quatuor atypique
Composé de deux barytons, Benoît Leblanc et Julien Patenaude, un baryton-basse, Philippe Martel, et un ténor, Gaétan Sauvageau, Quartom est fondé en 2008 par Benoît Leblanc. Ce dernier déplorait que les quatuors – traditionnellement entendus lors de mariages ou de funérailles – soient composés aléatoirement au gré des besoins. Benoît a su convaincre ses amis et collègues que la création d’un tel groupe offrirait au public une qualité plus élevée et un meilleur rendu. Voici donc comment leur belle histoire est née !
Les quatre membres de Quartom sont tous issus de prestigieuses formations de musique classique, parmi elles le conservatoire de Montréal, les universités de Montréal, Toronto ou encore McGill. Leur professionnalisme et leurs grandes qualités vocales leur ont permis de travailler avec plusieurs institutions et ensembles renommés tels que les Jeunesses Musicales du Canada, Les Violons du Roy, le Studio de musique ancienne de Montréal, ou bien même l’opéra de Montréal.
La singularité du groupe nous frappe d’entrée de jeu par le choix de son nom. Julien Patenaude nous raconte avec humour que l’idée était de composer un néologisme de leur cru qui allierait sonorités précises et jeux de mots. Ainsi, nous retrouvons dans Quartom les idées de quatuor, d’art et d’hommes puisqu’ici, il est clair que le talent se décline au masculin !
L’humour et le plaisir prennent une place importante et centrale au sein de leur manière de travailler et d’appréhender leur profession, mais jamais au détriment du sérieux de leur démarche et de la qualité de leur travail. Ces dernières années ont vu grandir le succès de Quartom, et, à leur grand plaisir, ces derniers se concentrent de plus en plus sur leur activité commune. Julien Patenaude confie qu’ils « préfèrent être tous réunis » ; de son propre aveu, « cela devient vite lassant d’être seul ». Au contraire quand ils se produisent ensemble, ils peuvent ensuite visiter leurs villes de passage, rencontrer du monde et surtout, faire ce qu’ils semblent maîtriser comme un art de vivre, s’amuser !
Un spectacle pour tous
Le spectacle qui va vous être présenté lors de la soirée du 12 avril s’appelle La bonne nouvelle selon Quartom. Les membres du groupe annoncent sans complexe leur ambition pour cette représentation : « divertir tant par [leurs] prouesses vocales que par [leur] humour déjanté », et « familiariser l’auditoire avec la musique vocale sans accompagnement », c’est-à-dire la chanson a cappella. Pour y parvenir, de nombreux styles vont être présentés, parmi eux : le genre de la ballade de la Renaissance, le negro spiritual, la musique romantique allemande, la chanson française, le doo-wop, l’opéra, l’opérette, et bien d’autres !
Ainsi, les Beatles et Brassens côtoieront l’Ave Maria de Gounod et des airs de Verdi.
Habituellement, la musique classique est considérée comme rigide. C’est précisément ce jugement que veulent faire réviser les membres de Quartom, non sans faire l’impasse sur un travail sérieux. Pour anecdote, les enregistrements studio sont traditionnellement effectués par les chanteurs en position debout. Pour l’enregistrement de leur premier album éponyme, les Quartom se sont au contraire assis autour d’une table, comme le feraient des amis autour d’un café.
Nos musiciens ont hâte de partir à la conquête de Vancouver, ils adorent cette ville, mais n’ont, jusqu’à présent, jamais eu la chance de s’y produire ensemble. L’aspect bilingue sera mis à l’honneur : le spectacle a été spécialement adapté au public vancouvérois, le français et l’anglais se donneront la réplique pour le plaisir de tous. Julien Patenaude ajoute : « ceux qui aiment à la fois classique et populaire y trouveront leur compte ». Avec la variété de leur proposition, ceux qui aiment moins le classique pourront quand même en découvrir un aspect, et vice versa pour ce qui est des chansons populaires.
Julien Patenaude nous apprend avec enthousiasme que « cette année va être la plus chargée en terme de travail et de représentations », et c’est le meilleur qu’on leur souhaite !
La bonne nouvelle selon Quartom
Le 12 avril à Ryerson United Church, 2195 45e Avenue Ouest
Entrée à 5 $ pour les membres, 10 $ pour les non-membres
Agenda
Selfie présenté par le théâtre la Seizième
Le 28 mars à 16 h et 20 h
Au Studio 16, 1545 7e Ave. Ouest
Tarif adulte : 10 $, adolescents (13 à 19 ans) : 5 $
Portée à la scène par la metteure en scène Rachel Peake et une équipe de jeunes comédiens talentueux, Selfie est une pièce percutante qui aborde la question du consentement à travers la lentille des médias sociaux.
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Vancouver International Swordplay Symposium
Du 23 au 29 mars
Lieux variables, événements se déroulant principalement à l’Académie Duello (412 Ouest rue Hastings), et au Centre Maçonnique de Vancouver (2500 78e Rue Nord-Est)
Cette troisième édition attire les étudiants et instructeurs d’épées de destinations aussi lointaines que la Finlande ou le Mexique. L’événement propose des conférences, des combats à l’épée, des spectacles et ateliers sur le thème de l’art martial de l’épée en Europe.
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The kidnapping of Michel Houellebecq
Séances du 3 au 6 avril et le 9 avril, horaires variables
À la Cinémathèque du Pacifique, 1131 rue Howe
Tarif : 11 $, aînés et étudiants : 9 $, frais d’inscription annuels de 3 $ à régler en sus pour les non-membres.
Projection du film de Guillaume Nicloux mettant en scène Houellebecq, romancier français controversé, dans son propre rôle. Le film a remporté le prix du meilleur scénario au fameux festival Tribeca.