Agent de projet et de communication au Conseil Jeunesse Francophone de la Colombie Britannique (CJFCB), c’est un peu par hasard que Marion Postic a découvert les réalités de la communauté francophone locale. Titulaire d’un diplôme en sciences politiques avec une spécialisation en communication, la jeune femme originaire de Paris décide de poser ses valises à Vancouver en août 2014 et de suivre ses envies d’ailleurs : « Je rêvais de m’établir à l’étranger. J’avais en moi cette envie de découvrir de nouvelles cultures. Moi qui aime la nature et les grands espaces, je me suis donc tournée vers le Canada, d’autant qu’il s’agit d’un pays bilingue, même si c’est davantage l’immersion dans un milieu anglophone qui m’intéressait. »
Comme d’autres immigrants avant elle, la nouvelle expatriée côtoie pourtant rapidement la communauté francophone locale. Agréablement surprise par l’importance de celle-ci, elle décide en octobre dernier de rejoindre l’équipe du CJFCB pour mettre à profit ses compétences professionnelles. En charge de l’animation des réseaux sociaux et de l’actualisation du site internet, elle veille aussi à l’organisation du Forum Local de Vancouver qui se déroulera le jeudi 30 avril à Burnaby au sein de l’Université Simon Fraser (SFU). L’occasion pour la chargée de mission de constater de plus près l’enthousiasme de la jeunesse francophone locale puisque pas moins de 150 élèves bilingues assisteront à cette édition : « Je suis assez impressionnée par l’investissement des jeunes francophones. Au-delà de cet événement, ils montrent toujours beaucoup de plaisir à se retrouver dans les manifestations. Leur voix compte et il ne faut pas les oublier », souligne-t-elle dans un élan d’enthousiasme.
Ces quelques mois passés à travailler au sein de la communauté lui ont plus largement permis de poser un regard sur la réalité de la francophonie britanno-colombienne. Une communauté qu’elle estime moins ancrée que dans d’autres provinces comme le Manitoba mais qui présente des atouts qu’il s’agit selon elle de faire connaître : « Il y a beaucoup de choses qui sont proposées par les organismes francophones mais j’ai le sentiment que la plupart des membres de la communauté n’en ont pas forcément connaissance. Cela tient selon moi du fait que beaucoup de gens sont simplement de passage ici et s’impliquent donc de façon temporaire. »
D’ici quelques jours, Marion Postic débutera une nouvelle aventure au sein de la Fondation Rick Hansen qui oeuvre pour améliorer la vie des gens handicapés. Recrutée pour sa connaissance du milieu francophone et son bilinguisme, elle continuera à travailler à la mise en lumière des jeunes, un volet de la fondation leur étant consacré. « Je vais aussi poursuivre mes activités dans la communauté francophone en faisant probablement du bénévolat », ajoute-t-elle. Une implication qui devrait perdurer puisque Marion Postic souhaite rester à Vancouver pour au moins plusieurs années.