Dimanche 14 juin, les associations membres de la Fédération des francophones de Colombie-Britannique élisaient leur nouvelle présidente. Face à France-Emmanuelle Joly, c’est Padminee Chundunsing qui prend la tête de la Fédération pour un mandat de 2 ans.
L’élection ne fut pas réellement l’objet de polémiques durant la rencontre annuelle à Richmond. Selon une source présente lors de la 70e assemblée générale de la Fédération, il y avait d’ailleurs eu peu de discussions entre les différentes associations autour de ce vote. C’est lorsque les deux candidates ont dû se présenter que le suspense commença réellement à s’installer. « Padminée était très bien préparée, elle a fait une préparation solide. France-Emmanuelle était plus spontanée… Elle a davantage parlé du futur de la Fédération, plutôt que d’elle-même », nous décrit-on. Sûrement car le mystère autour de son départ du poste de directrice générale en février 2014 demeure. Alors qu’elle entra en poste en décembre 2013, « tout semblait bien se passer, lorsqu’on apprend soudain à la télévision qu’elle s’en va ». « Je pense que le fait de ne pas avoir mentionné son départ a provoqué un flou, cela a entaché sa capacité à être une bonne présidente, surtout face à l’assurance de Padminée Chundunsing », explique cette même source. Ce fut donc une présentation officielle d’une part, plus conviviale de l’autre. Solide pour Chundunsing, empathique pour Joly. « De la femme de l’ombre à celle de l’action, les membres ont choisi la première », résume-t-on.
L’élection de Padminee Chundunsing provoqua l’enthousiasme de manière générale, avec l’espoir pour beaucoup de pouvoir enfin aller de l’avant. Si vendredi, en début d’assemblée générale, on nous disait que Chundunsing serait la candidate du statu quo – elle a siégé pendant huit ans au conseil d’administration au poste de conseillère pour la région du Grand Vancouver – il semblerait que les trois nouveaux membres au conseil d’administration puissent provoquer un vent de changement. « Bien entendu, ce changement se fera sur le long terme, et nous verrons des rapports de force émerger. Mais il faudra trouver un certain équilibre », nous raconte-t-on. On nous répète également la nécessité pour cette nouvelle présidente de connaître davantage la communauté et de s’intéresser à ses membres. Une proximité que France-Emmanuelle Joly semblait entretenir davantage. Notre interlocuteur poursuit : « Il va falloir que Chundunsing crée un solide lien de confiance, et établisse une communication ouverte, inclusive. Il lui faudra consulter les associations, éviter les décisions prises en interne pour mettre un terme à cette loi du silence, si elle veut réellement du changement ».