Ayant habité dans le Grand-Vancouver depuis que je suis née il y a 17 ans, j’ai toujours été plongée dans la diversité culturelle que représente la grande métropole du Pacifique. À ma première journée à la maternelle à l’école Sir William Osler, je me souviens que j’étais la seule petite fille blanche de ma classe. Dès l’âge de cinq ans, j’ai été exposée à plusieurs manières de vivre, une multitude d’activités et d’attentes culturelles. Grâce aux amitiés que j’ai tissées, j’ai très rapidement été mise en contact avec d’autres cultures.
Durant cette dernière année de mon secondaire, je continue de réfléchir sur mes années comme étudiante parmi des camarades bien semblables à moi mais pourtant différents par leurs pays de naissance, et ayant des traditions distinctes en provenance des quatre coins du monde. Mon école secondaire actuelle, Rockridge Secondary, regorge d’étudiants du monde entier. La Chine, la Corée, l’Allemagne, l’Italie, le Brésil et le Mexique, tous alimentent le kaléidoscope constitué d’une myriade de personnes qui font partie de ma vie quotidienne. En entrant dans notre minuscule cafétéria on a l’impression de visiter l’aire de restauration du Pacific Centre; les arômes distincts, les bruits et les accents envahissent les sens de tous les côtés. Ce creuset de cultures me sensibilise immédiatement à la familiarité et à l’étrangeté simultanées de notre ville si multiculturelle.
Jusqu’à récemment, je n’avais jamais vraiment remarqué au quotidien l’impact d’être constamment entourée de gens parlant diverses langues, mangeant des mets exotiques et célébrant des congés différents. Il a fallu que je me donne un laps de temps pour examiner l’effet tangible sur ma personnalité si je n’avais pas eu l’occasion d’avoir accès à une éducation qui mettait en valeur la dimension culturelle; toute cette richesse, c’est parce que je vis ici à Vancouver.
Un de mes amis d’origine mexicaine fait partie des gars les plus sincères, intéressants et francs que j’aie jamais rencontrés. Un gars plein de vie, originaire de la ville de Mexico, il est venu à Vancouver pour enrichir son éducation et vivre une expérience loin de chez lui. Très rapidement, il est devenu mon meilleur ami ainsi que celui de l’école entière. Même cinq ans plus tard, ma classe de finissants reste en contact avec lui et il nous rend visite chaque année. J’ai partagé toutes les étapes importantes de ma vie avec lui et cet ami m’a enrichie grâce à sa culture mexicaine qui est nourrie de particularités et de perspectives identitaires différentes. Aujourd’hui, il m’est presque inimaginable de ne pas l’avoir connu, de ne pas avoir reçu les bienfaits de son influence, ne pas avoir été touchée d’une façon très personnelle par la culture mexicaine à travers lui. De plus, je ne peux imaginer fréquenter une école dans une ville où n’existe pas cette chance de rencontrer des gens nouveaux en provenance du monde entier.
Dans la rue, en apercevant quelque chose de nouveau et d’étranger à chaque fois que je me balade au centre-ville, je ressens à peu près les mêmes émotions qu’en voyant le coucher du soleil sur l’océan: de la gratitude et des frissons de ravissement. Les deux expériences éveillent en moi un sens de confort, de réconfort et d’émerveillement. Nous sommes vraiment privilégiés de vivre à Vancouver, d’être immergés dans une des villes les plus ouvertes culturellement de la planète, où la différence est acceptée et encouragée. Il est inspirant de vivre dans un lieu qui accueille plutôt que d’exclure et qui offre un espace pour les initiatives culturelles et les idées qui font réfléchir et qui animent la planète. Je suis fière d’être citoyenne de la métropole qu’est le Grand -Vancouver et je serai toujours consciente et reconnaissante de l’influence positive qu’elle a eue sur ma personne.
Traduction : Barry Brisebois