Le principal projet de l’association est un programme d’accompagnement après l’école mis en place à Gugulethu, un township de la périphérie du Cap, en Afrique du Sud. Constatant que l’échec scolaire dans ces quartiers était en grande partie attribuable à un mauvais niveau en anglais, empêchant tout apprentissage, les volontaires de l’association ont mis en place un système de tutorat où les élèves en difficulté sont aidés dans l’apprentissage de la langue.C’est aussi un repas chaud que les enfants trouveront chaque soir après l’école en faisant partie du programme, explique Nidhi Raina, membre de l’association. « Comment des enfants qui ont faim pourraient-ils se concentrer ? », demande-t-elle, mettant l’accent sur la situation d’extrême pauvreté dans laquelle se trouvent certains élèves des townships d’Afrique du Sud. Face à ces élèves ayant des histoires personnelles souvent difficiles, les tuteurs se transforment en mentors en les écoutant et en les guidant dans leurs projets. En ce sens, le programme propose un soutien qui n’est pas que scolaire. Ce n’est ni l’école ni la maison: les jeunes élèves peuvent parler de leurs problèmes personnels qui sont parfois très lourds à porter. La violence familiale, la perte d’un proche tué dans un règlement de compte entre gangs, sont des exemples de ce à quoi ces enfants sont confrontés.

Sensibiliser les Vancouvérois à la situation en Afrique du Sud

Education Without Borders agit en faveur de l’éducation dans différentes régions du monde par le biais de partenariats, mais concentre ses efforts en Afrique du Sud. Faire connaître ce pays et ses difficultés est un des buts de l’association qui organise depuis cinq ans le festival de films sud-africains à Vancouver, en avril. « Les gens doivent constater » que des inégalités existent et que la population majoritairement noire des périphéries des grandes villes, les townships, vit dans la pauvreté et l’insécurité, selon Nidhi Raina. Le décrochage scolaire touche toujours les étudiants les plus pauvres, le plus souvent noirs. L’organisation tente par le biais de ses programmes de donner des chances de succès aux enfants qui sont nés en étant désavantagés par leur situation, afin que tous les élèves puissent avoir les mêmes chances de réussite.

La question de l’éducation en Afrique du Sud est un sujet brûlant d’actualité : ce mois d’octobre, les journaux du monde entier nous informaient de la vive réaction des étudiants sud-africains face à la hausse des frais de scolarité à l’université. Derrière le slogan #feesmustfall (« les frais de scolarité doivent baisser ») partagé par Education Without Borders, les étudiants refusent cette hausse qui renforcerait les inégalités d’accès aux études supérieures.

Guidés par une volonté de justice sociale, les membres d’Education Without Borders, tous bénévoles, tentent de répondre au problème des inégalités entre élèves face à l’école en fonction de leur origine sociale et ethnique. L’idée est bien de faire en sorte que les enfants n’aient pas à subir le milieu dans lequel ils sont nés et ainsi tenter d’éviter un cercle vicieux de pauvreté, par le moyen de l’instruction. Un membre nous rappelle que « nous ne devons pas oublier les enfants » et que nous devons leur donner à tous « les mêmes chances de succès ».

Tous les bénéfices de Woza Afrika serviront à financer EwB. L’événement se déroulera le 28 novembre à 19h30 au Kay Meek Theatre à Vancouver. Le prix du billet est de 55$ pour les adultes et 35$ pour les étudiants (de 12 à 18 ans).

Pour en savoir plus sur l’association :
www.educationwithoutborders.ca
www.twitter.com/EwB_Canada