Du 26 au 30 janvier, le ton est donné au Théâtre la Seizième : Lapin blanc, lapin rouge présente un jeu théâtral sans direction artistique où les acteurs découvrent leur texte devant les spectateurs. Une véritable expérience. Mais quel est ce nouveau concept théâtral ? Quelle surprise pour les spectateurs ? Ce sont les questions posées à Craig Holzschuh, directeur artistique de l’institution.
Lapin blanc, lapin rouge est une mise en bouche au jeu théâtral dans sa plus simple expression. Son auteur, Nassim Soleimanpour, ne peut quitter l’Iran car objecteur de conscience, alors il a écrit une pièce sur son retour d’expérience, une pièce qui voyage sans lui, destinée à des spectateurs qui ont envie de découvrir et d’échanger.
Le texte a été traduit en plus de 10 langues et interprété partout dans le monde par des artistes de renom tels que Ken Loach et Juliet Stevenson avec, à la clef, une pluie de récompenses pour le jeune metteur en scène iranien et auteur atypique.
À Vancouver, c’est Lyne Barnabé, Denis Bernard, Cory Haas, France Perras et Marie Villeneuve qui ont accepté de se prêter au jeu. Chaque soir est une véritable performance d’actrices et d’acteurs sur un texte pensé pour un public hétérogène et pour le plaisir de passer une soirée exclusive. Cette rencontre entre l’acteur, le spectateur et l’auteur met en exergue le poids des mots, lourd de sens, de poésie, d’émotion ou d’humour. Elle renvoie à l’imaginaire de chacun. Craig Holzschuh souligne d’ailleurs l’excellence du texte.
Écrite en anglais en Iran, la pièce a été traduite en français par le Québécois Paul Lefèvre pour coller au mieux au jeu de scène. Une enveloppe différente chaque soir : les artistes qui montent sur scène interprètent à leur guise le texte soumis par Nassim Soleimanpour… Le lapin sort du chapeau et le spectateur n’a plus qu’à se laisser porter par le « trac collectif » !
Le beau voyage
Cette production ne joue pas sur les mêmes accords que l’actualité mais l’auteur nous parle depuis son Moyen- Orient natal. L’existence de cette région du monde vient à nous et nous à elle sous forme théâtrale dans une dimension très humaine. Pour Craig Holzschuh, « la beauté de cette production est de nous faire voyager ».
La pièce est une ode au virtuel, à la spontanéité ; un jeu de dialogue franc et honnête. Une formule théâtrale inédite qui réserve bien des surprises. Message de renouveau sur la scène artistique locale en ce début de nouvelle année, Lapin blanc, lapin rouge devrait toucher un large public francophone.
De cette première rencontre avec le public francophone vancouvérois, Nassim Soleimanpour veut d’ailleurs garder un souvenir. Comme à chaque représentation dans le monde, il demande que le directeur artistique du théâtre lui envoie une carte postale virtuelle pour s’imprégner de l’atmosphère et de l’accueil de sa pièce. Cette diversité culturelle nourrit l’imaginaire de Nassim Soleimanpour, et, peut-être, celui des spectateurs. C’est donc par courriel que le directeur artistique de la Seizième va envoyer les impressions de la soirée recueillies à son auteur resté en Iran.
Si vous avez envie de vivre ces expériences uniques de cinq soirs et de découvrir la symbolique du lapin blanc et du lapin rouge, il ne vous reste plus qu’à prendre vos billets par téléphone ou sur le site du Théâtre la Seizième : www.seizieme.ca.