Un peu de Vancouver dans le soutien des enfants autistes en Jamaïque

Photo de Jamaica Farewell – The Play

Photo de Jamaica Farewell – The Play

Et si une soirée au théâtre à Vancouver pouvait changer la dimension éducative d’une centaine d’enfants en Jamaïque ? C’est un peu sur cette inspiration d’effet papillon que la Canadian Jamaican Medical Assistance Society (CJMAS) présente l’acclamée pièce de théâtre Jamaica Farewell – The Play, le 5 juin prochain au York Theatre.

L’événement vise à ramasser des fonds pour aider les enfants atteints d’un trouble du spectre de l’autisme sur l’île de Jamaïque. Bien qu’une seule représentation ne soit jouée, elle lancera toutefois le coup d’envoi d’une longue vague de changement !

Faire la différence

La Canadian Jamaican Medical Assistance Society (CJMAS) a été créée en 1992 afin de fournir de meilleures ressources en santé et en éducation aux gens moins fortunés en Jamaïque. La pensée directrice des projets opérés par l’organisme est de façonner les esprits de la prochaine génération. « En aidant une personne à la fois, cela peut avoir de grands impacts sur l’ensemble de la communauté », souligne la directrice de l’organisme, Pearl Tingle.

Depuis la création de l’organisme, une somme de 700 000 $ a été amassée, permettant ainsi d’adopter la communauté de Bluefields pour y favoriser une économie locale par la création de petites entreprises de couture, la mise en place d’une coopérative de poissons et la construction d’une école primaire. De plus, le projet Open Arms, ce centre pour adultes sans-abri, constitue un très bel exemple puisqu’il sert à éliminer l’itinérance en offrant aux personnes touchées les outils nécessaires pour maximiser leur potentiel en société.

« L’éducation devient le catalyseur du changement ! », avance Pearl Tingle

C’est dans cette continuation que, cette année, CJMAS collabore avec le projet Learning Innovations for Autism Management (LIAM) afin de mieux outiller les professeurs dans les écoles et d’établir un système éducatif approprié aux enfants atteints d’un trouble autistique. Encore dans de nombreux pays, les enseignants et les systèmes éducatifs demeurent peu préparés à accueillir un enfant autiste. C’est toujours le cas en Jamaïque.

« LIAM est là pour y remédier. Le programme offre une formation adaptée pour ce type d’enseignement. Quelque 1 000 professeurs par année seront formés. Ils apprendront de nouvelles stratégies d’enseignement ainsi que des activités éducatives adaptées pour ces enfants. », explique Pearl Tingle.

Présentement, le manque de service est criant en Jamaïque. Les enfants atteints de troubles du spectre demeurent incompris, maltraités, ou rejetés par leur famille et la communauté ; le tout étant amplifié par un manque d’éducation. Ils deviennent des inadaptés sociaux et sombrent dans un cycle de pauvreté et d’activités criminelles.

Si on se projette dans le futur, le programme LIAM aura des répercussions positives considérables, non seulement sur la vie de milliers de jeunes jamaïcains autistes, mais aussi sur leur entourage. Cela permettra de réparer une lacune importante dans le tissu social national.

Jamaica Farewell – The Play : une soirée divertissante pour un vent de changement

Pour financer ce nouveau projet, CJMAS effectue une levée de fonds en s’associant à une production théâtrale.

« J’ai vu la pièce au Centre communautaire juif de Vancouver il y a deux ans et j’ai énormément apprécié. Parce que nous sommes une organisation canadienne de la Jamaïque qui fait des projets pour l’île de la Jamaïque, nous avons pensé qu’il serait approprié de demander à madame Ehrhardt [en référence à la comédienne et auteure jamaïcaine de la pièce] de donner de son temps pour aider cette levée de fonds. Nous avons été ravis quand elle a accepté ! », affirme Pearl Tingle.

De son côté, la comédienne originaire de Kingston, Debra
Ehrhardt, n’a aucunement hésité à la demande de CJMAS et a répondu : « N’importe quoi pour aider mon peuple ». Auteure et comédienne de la pièce, elle joue son propre rôle. Dans ce one-woman-show, cette dernière raconte sa délicate aventure lorsqu’adolescente, elle a voulu passer clandestinement aux États-Unis, avec un million de dollars en mains, pendant les années 70.

Pour le moment, l’organisme espère générer un profit net de
15 000 $ avec l’activité du 5 juin prochain. Alors, si on vous dit maintenant qu’une infime action peut avoir de grands effets, cela vous donne-t-il l’intention d’agir ?

 

Jamaica Farewell – The Play
5 juin, 15h
York Theatre
www.cjmas.ca