Ce 1er septembre, cela fera deux ans que M. Robert Rothon occupe le poste de directeur de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), succédant ainsi à Mme France-Emmanuelle Joly qui avait, précipitamment et sans raisons officielles, quitté son poste à la direction de l’organisme provincial francophone, moins d’un an après son arrivée.
Pour rappel, le lendemain de la « démission » de Mme Joly, le président de la FFCB de l’époque, M. Réal Roy, affirmait, dans un communiqué expéditif, son regret de se séparer de son ancienne recrue à la tête de la direction générale de la FFCB. Cependant, lors d’un entretien accordé à la station de Radio-Canada à Vancouver peu après cette annonce, un lapsus qualifié par certains francophones de révélateur laissait néanmoins entendre que Mme Joly avait finalement accepté sa démission. « Mme Joly a accepté de quitter, euh, ben [sic], elle a quitté volontairement le poste de direction générale », avait-il déclaré.
Si le mystère concernant le départ de Mme Joly reste entier aujourd’hui, la nomination de M. Robert Rothon alors directeur général de Canadian Parents for French au secrétariat national à Ottawa, avait laissé perplexe de nombreux francophones de la province.
À noter que plus de deux ans après le départ de Mme Joly, la FFCB aurait cependant évolué mais la plupart de ses membres demeurent toute fois silencieux quant à la présence de M. Rothon à la direction de la FFCB.
La Source souhaitant faire un bilan de ces deux premières années a contacté de nombreux directeurs d’organismes membres de la FFCB. La majorité d’entre-eux continue d’éviter de s’exprimer sur le style de gouvernance de M. Rothon, qui serait, en se fiant seulement à leur mutisme, une question apparemment considérée encore sensible.
Seule Mme Jeanne Landry, la directrice générale de l’Association francophone de Campbell River, a accepté de s’exprimer ouvertement sur le sujet. Son témoignage vient cependant contrebalancer le grand mutisme des autres membres de la FFCB.
« En acceptant le poste de direction de la Fédération, Robert a accepté de relever plusieurs défis, comme celui de réinstaurer la confiance des membres dans l’organisme provincial qui les représente, organisme qui a malheureusement été gouverné et dirigé avec très peu de transparence pendant plusieurs années. Le ton des propos lors des assemblées provinciales a beaucoup changé avec M. Rothon: ceux et celles qui posent des questions sont entendus et respectés. Les suivis sont faits et depuis que Robert Rothon est directeur, les tables de DG ont recommencé, ce qui est une belle initiative pour fonctionner ensemble et développer un esprit de coopération et d’échange entre les groupes membres de la FFCB », souligne Mme Jeanne Landry.
De nombreux autres organismes tels que la Société francophone de Maillardville, la Société francophone de Victoria, l’Association francophone de Surrey ou encore l’Association francophone des Kootenays Ouest, ne se sont pas prononcés sur le sujet.
Par ailleurs, le printemps dernier, d’autres directeurs d’organismes membres de la FFCB ont également été contactés quant à l’évaluation des six premiers mois de M. Rothon en tant que directeur général. Six mois après sa prise de poste, M. Rothon aurait dû être évalué de la même façon que Mme Joly, qui avait, dans son cas, subi un traitement supplémentaire particulier : celui connu sous le vocable du 360 degrés.
La méthode du 360 degrés est généralement réalisée en interne par la direction d’un organisme. Elle consiste à faire évaluer les comportements d’un employé par son supérieur hiérarchique et ses collaborateurs. M. Rothon n’a pas eu à faire face à ce traitement supplémentaire.
Les membres de la FFCB contactés par téléphone à ce sujet n’ont pas souhaité évoquer la méthode du 360 degré, ou n’étaient pas en mesure de fournir davantage d’informations sur ce thème.
Pour information, contacté par téléphone, M. Rothon a pour sa part affirmé avoir été évalué à la fin de ses six premiers mois. Il n’a cependant pas daigné poursuivre la conversation lorsque la question de la méthode du 360 a été abordée.
On ne peut qu’espérer qu’avec cette rentrée du mois de septembre, et bien avant la prochaine réunion des présidents et présidentes de la FFCB qui aura lieu en novembre prochain, tous les membres des directions des associations francophones pourront retrouver la parole facile et cette envie démocratique de s’exprimer librement comme c’était le cas dans un passé pas si lointain, pour discuter d’enjeux importants comme celui, entre autres, du leadership au sein de la francophonie institutionnelle en Colombie-Britannique ?
Cet article est une honte. Ce n’est pas du journalisme, mais du jaunisme.
Mutisme de commentaires web et autres, à qui la faute? Peut-être le problème va-t-il bien au delà de la FFCB et de ses membres. Matière à réflexions. Bonne rentrée entk.
Ceci est un test pour voir si la modération suivra la publication plutôt que de la précéder.
Au nom de l’Association francophone de Surrey je peux dire que le point qui dit “qu’on n’a pas voulu se prononcer sur Robert Rothon” est complètement faut. L’Association francophone de Surrey, son c.a. et sa direction sont extrêmement satisfaits du travail de Robert Rothon et nous notons des progrès clairs de transparence depuis le début de son entrée en poste.
Mutisme… Franchement. C’était en plein dans les vacances. Je suis extrêmement fière du travail de Robert Rothon. Il relève plusieurs défis et réussi très bien à être à l’écoute de toutes parties. Avant d’écrire, consultez-nous plus que par un courriel au mois d’août. Je suis très déçue de cet article.
Lyne Chartier, Association des francophones des Kootenays Ouest.
Mon commentaire a disparu…décidemment. J’appuie totalement la réponse de Jeanne dans cet article.
Bon, c’est ma deuxième tentative à mettre un commentaire sur cet article… De la part de l’Association francophone de Surrey, je dois dire que les propos qui nous sont attribués sont complètement faux. Ca nous fera plaisir de partager avec La Source notre vraie opinion de Monsieur Rothon si La Source est intéressée à faire du vraie journalisme. Notre francophonie en milieu minoritaire est déjà assez fragile sans inventer des conflits et en créer entre les association et la fédération.