Trouver une lettre manuscrite adressée à son futur soi et rédigée dix ans auparavant, pour certains c’est un trésor du passé, mais pour les élèves francophones et francophiles du pays, c’est le sujet attribué lors de la 12e édition du Concours national de rédaction de 2017. Ce concours, organisé par l’organisme Le français pour l’avenir, a publié ses résultats le 7 mars à Toronto. Parmi les 600 participants de la 10e à la 12e année, 11 élèves de Colombie-Britannique se sont distingués, recevant une bourse d’étude.
Ce concours national est un des outils majeurs à la promotion du bilinguisme auprès de la jeunesse canadienne. De langue maternelle ou de seconde langue, le français devient un atout permettant d’accéder à une bourse d’études postsecondaires partiellement ou complètement en français. Au total 215 000 $ pour 72 bourses sont distribués, grâce à un partenariat avec 8 institutions, dont le Collège Boréal en Ontario qui a rejoint la liste cette année, et qui est désormais le premier partenaire du concours.
Lettre à mon cher moi du futur
Le thème de la capsule temporelle était au cœur des mots, avec comme consigne de s’adresser à son futur soi en 750 mots en français, qu’ils liront dans 10 ans, et contenant les mots passion, rêve(s), bilingue, français, se dépasser, accomplir et futur. Imaginer qui ils seront dans quelques années peut déjà leur ouvrir des portes vers le bilinguisme. Ainsi, parmi ces 11 élèves de la Colombie-Britannique, quatre ont reçu une bourse de plus de mille dollars, toutes dans la catégorie Français langue seconde : Veronica Chen, (8 000 $), Kaylin Xu (5 000 $), Kassandra Heilbron (2 000 $), et Natalie Cressey (1 500 $).
Le bilinguisme vu comme une force pour leur avenir. Natalie Cressey écrit : « Le français a affecté mon passé, mon présent et j’espère qu’il aura un impact sur mon avenir, mes rêves, mes accomplissements et mes passions ». Cette année, le juge vedette qui a eu la primeur de lire toutes ces lettres était le colonel Chris Hadfield. Premier astronaute canadien à être allé dans l’espace, son bilinguisme lui a été bénéfique : « parler français a été un élément clé dans le succès de ma carrière en tant qu’officier-pilote pour l’Aviation royale canadienne, et astronaute pour l’Agence spatiale canadienne ». Le bilinguisme sera un atout majeur pour ces jeunes, tant sur le plan de la communication que pour la compréhension mutuelle, au-delà des frontières canadiennes.
L’organisme Le français pour l’avenir publie en ligne ces lettres, témoins du bilinguisme. Comme les mots de Kassandra Heilbron : « Tous les succès dans ma vie sont attribuables à mon bilinguisme. Le français me donne une opportunité de m’exprimer quand les mots ne suffisent pas. Je veux être certaine que tu apprécies le rôle que le bilinguisme a joué dans ta vie.»
Information : francais-avenir.org