« Bâtir des milieux innovateurs : quelle est la démarche systématique à suivre pour guider une collectivité dans son cheminement afin qu’elle progresse dans un esprit d’innovation ? » Cette question a récemment été débattue par une quarantaine de personnes provenant des quatre coins des Amériques. Dans quel contexte ? Elles participaient toutes à la 5e édition de l’Université d’été de la francophonie des Amériques.
Sélectionnés parmi plus de 200 candidats pour leur engagement communautaire, leur sens du leadership et leur volonté de faire rayonner la francophonie, Rémi Marien et
David Pajot, tous deux résidents de la Colombie-Britannique, ont été les fiers représentants de la province. Interviewé peu de temps avant son départ pour l’Est, l’un d’entre eux, Rémi Marien, nous partage ses attentes et sa vision de la question qui sera discutée.
Considérant l’important nombre d’intéressés à participer à cette formation, on peut conclure que cette dernière est convoitée. À ce propos, Rémi Marien partage ses motivations d’y participer : « C’est une occasion pour moi d’avoir une formation de haut niveau dans mon domaine professionnel. C’est rare d’avoir la chance de participer à des formations de ce calibre. Le Centre de la francophonie des Amériques donne une belle perspective pour la francophonie canadienne et internationale. Et je pense que c’est toujours intéressant de partager sa propre vision et d’aller chercher de nouvelles ressources pour les ramener dans notre milieu ».
Cette formation qu’il mentionne a été donnée par monsieur Marc-Urbain Proulx, professeur-chercheur en économie régionale à l’Université du Québec à Chicoutimi, et se divise en trois composantes essentielles et inter-reliées, qui en font un tout et lui confère une unicité : bâtir des milieux innovateurs, les francophonies des Amériques et le vivre ensemble.
Et ce milieu francophone de C.-B. est-il novateur ?
« Nous le sommes par défaut. Nous sommes obligés de constamment innover. La francophonie en Colombie-Britannique se construit, se développe et se définit de jour en jour », avance-t-il.
Que pourrait faire le milieu francophone pour être davantage novateur ? Selon lui, il faudrait favoriser la synergie entre les organismes francophones et leur permettre de s’ouvrir davantage aux autres communautés.
« La beauté de cette formation est de connaître ce qui se fait dans d’autres milieux. Je pense pouvoir aller chercher des initiatives qui marchent, qui ont des résultats et qui sont des leviers de développement pour les autres communautés. Et voir comment je peux les adapter au contexte de la Colombie-Britannique et les décliner en services pour les jeunes et plus largement pour la communauté », espère le futur participant monsieur Marien, également directeur du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique (CJFCB).
Nous pouvons déjà avancer que Rémi Marien reviendra muni de plusieurs exemples émanant de divers milieux puisque le Centre a toujours le souci de sélectionner des participants qui proviennent d’une pluralité de régions des Amériques. Ainsi, 12 pays étaient représentés lors de cette 5e édition !