Sac au dos et boîte à lunch à la main, votre enfant attend l’autobus scolaire pour sa première semaine d’école. Qu’il ait 5, 10 ou 15 ans, il est fébrile et se demande s’il est prêt pour cette nouvelle année scolaire qui arrive, soit trop tôt, soit trop tard.
De votre côté, vous êtes bombardés depuis au moins un mois par les annonceurs qui tentent de vous donner l’ABC d’une bonne rentrée scolaire. Achat du matériel scolaire et des nouveaux vêtements, logistique du retour à la maison, planification des leçons et devoirs avec les réunions professionnelles… bref, cette première semaine de septembre a nécessité une très grande préparation de la part des parents et des enfants. Mais comment a été vécue la rentrée scolaire dans les écoles francophones en Colombie-Britannique ? Au beau milieu de la rentrée, le directeur général du Conseil scolaire francophone (CSF), M. Bertrand Dupain, revient avec La Source sur cette semaine mouvementée !
Rentrée scolaire 2017–2018 : « Ça va très bien », Bertrand Dupain
« Ça va très bien. Nos chiffres – nombre d’élèves – sont encore en augmentation. Depuis la création du Conseil scolaire francophone, jamais les chiffres n’ont été en baisse. Et cette année, c’est encore la même chose », souligne d’entrée de jeu le directeur général du CSF. Il demeure toutefois discret quant au nombre exact d’élèves en raison du règlement ministériel l’obligeant à attendre le 30 septembre pour confirmer les chiffres. « Ce que l’on peut envisager actuellement, c’est que l’on peut dépasser nos prévisions », mentionne-t-il prudemment. Des chiffres qui, peut-on avancer, confirment l’excellente offre de programmes aux élèves : une gratification pour le personnel enseignant.
Idem du côté de l’école Gabrielle-Roy de Surrey. « Tout s’est bien passé. On a effectué la rentrée des élèves de la maternelle hier, on a accueilli les familles, j’ai rencontré le personnel et les élèves », indique M. Claude Martin, qui vit sa première rentrée scolaire à titre de directeur de l’école Gabrielle-Roy. Ancien directeur de
l’école Jules-Verne de Vancouver, pour lui, la rentrée scolaire, peu importe l’endroit, demeure une étape importante pour les élèves. « C’est important pour moi d’avoir une rencontre avec les enseignants pour vérifier si nous avons oublié quelque chose ou encore si certains élèves ne sont pas à la bonne place. Il faut tout faire pour que les enfants soient bien servis. L’élève de la maternelle n’entre qu’une fois à la maternelle, on s’organise donc pour que ce soit une de ses plus belles années ! ».
Un défi demeure. Encore vingt enseignants recherchés
Bien que la rentrée scolaire soit amorcée, il n’en demeure pas moins que le Conseil scolaire francophone enregistre, au moment d’écrire ces lignes, un manque dans son nombre d’enseignants. « On a des défis sur le recrutement. Ce n’est pas nouveau. Mais c’est un peu plus complexe cette année », affirme M. Dupain, faisant ici référence à la décision de la Cour suprême du Canada de réduire le nombre d’élèves par classe. Ce qui engendre une hausse du personnel enseignant exigé.
Survenue en novembre dernier, cette décision réjouit les enseignants, mais provoque quelques maux de tête aux responsables du recrutement. Malgré le stress que peut causer ce défi supplémentaire, le directeur général du CSF demeure confiant. « Nous avions à recruter une centaine d’enseignants supplémentaires cette année. Il nous en manque une vingtaine. Ce n’est pas si mal ». Il faut rappeler que le CSF a jusqu’au 30 septembre pour combler ces postes qui demandent des qualifications bien précises.
Le manque d’effectifs découle de beaucoup de facteurs, mais il ne compromettra pas la qualité de l’enseignement donné. Se faisant rassurant, M. Bertrand Dupain tient à préciser que : « Il ne faut pas oublier que nous recherchons des francophones. Et comme vous le savez, en Colombie-Britannique, ils ne sont pas si nombreux par rapport aux anglophones. Et nous souhaitons garder la même qualité dans notre personnel enseignant, comme nous l’avons toujours fait ».
Dans son cas, M. Martin, en tant que directeur de l’école Gabrielle-Roy, ne fait pas face cette année à ce problème de recrutement. Il est de ceux qui affichent « complet » quant au nombre d’enseignants. « J’ai tout mon monde. Je suis chanceux. J’espère ne pas avoir de démission. Mais il faut savoir que le défi de recrutement ne se vit pas seulement ici, c’est partout en région et même au pays ».
Enfin, qu’elle soit attendue, ou un peu moins, par les élèves, la rentrée scolaire demeure une fête pour eux que les membres du personnel des écoles et des conseils scolaires ont toujours le plaisir de planifier année après année.