Vu la faiblesse du dollar canadien vis-à-vis de l’euro et de la livre sterling, beaucoup se demandent si les vacances en Europe sont encore faisables. Or, avec quelques efforts de planification, il est possible de réduire fortement ses dépenses de déplacement, logement et nourriture.
Commençons par le plus évident, soit, éviter de voyager en haute saison. Il convient également d’éviter soigneusement d’aller dans les pays super- chers (comme la Suisse et les pays scandinaves), à moins d’être un amateur de masochisme budgétaire. Mais même les principales destinations touristiques du continent (France, Espagne, Italie, Royaume-Uni) ne sont pas bon marché pour ceux qui financent leurs vacances avec les « roupies » canadiennes. Quand un euro vaut plus de 1,60 CDN$, on ne peut plus se permettre d’entrer « au pif » dans n’importe quel restaurant ou hôtel et de sauter dans le premier train venu. Grâce à internet, il est possible de chercher des aubaines. Pour ce qui est de l’hébergement. C’est évident. Mais c’est également vrai pour les déplacements.
Les passes ferroviaires méritent d’être étudiées. Ce ne sont pas toujours des aubaines. Ça dépend des distances que l’on veut parcourir et des pays choisis, car les voyages en train sont très chers dans certains mais bon marché dans d’autres. Le prix d’un billet de train varie beaucoup selon la date et l’heure et parfois selon le type de train. D’une manière générale, on économise beaucoup en achetant son billet longtemps à l’avance. Mais depuis quelques années, la libéralisation des transports en autocars à travers l’Union européenne a changé la donne. C’est beaucoup moins cher que le train. Par exemple, on peut faire Paris-Londres en train pour une centaine d’euros, ce qui est pratique, confortable et rapide, ou, si on a le temps, on peut faire le même trajet en bus pour une vingtaine d’euros. En Grande-Bretagne, où les trains sont extrêmement chers, les bus offrent la seule option à bas prix pour voyager à travers le pays. Sur les trajets de 1000 km et plus, l’avion est souvent l’option la plus économique (mais pas la plus écologique) même si, personnellement, je préfère payer plus cher et prendre le train.
Pour se déplacer à l’intérieur des villes, il est souvent recommandé d’acheter une carte de transport valable pour plusieurs jours plutôt que d’acheter des billets individuels. Parfois l’avantage est énorme. Mais dans les plus petites villes, il convient de se méfier car, si vous logez dans un quartier central, il se peut que tous les sites que vous voulez visiter se trouvent à quelques minutes à pied. D’ailleurs, les villes se dotent de plus en plus de billets touristiques tout-inclus qui, pour un laps de temps et un prix déterminé, donnent libre accès aux musées, à des visites guidées et parfois aussi aux transports publics. Mais ces produits varient énormément d’une ville à l’autre. Il convient donc d’étudier en détail le produit au préalable pour voir si c’est ce qui vous convient.
Pour ce qui est de la nourriture, le choix n’est pas seulement entre les restaurants chers et la malbouffe des grandes chaînes multinationales. Les épiceries, les boulangeries et parfois même les marchés publics vendent des plats à emporter. Manger assis sur les bords de la Seine, avec un demi-litre de bon vin et une baguette croustillante, n’est pas si désagréable.
Donc, pour voyager à moins cher, il faut bien planifier les choses, ce qui n’est pas toujours évident pour ceux qui, comme moi, ont grandi avant internet. J’aimais bien flâner le nez au vent sans rien prévoir de particulier. Mais de nos jours, être spontané coûte trop cher.