Du 28 avril au 21 juillet, l’Immigrant Services Society (ISS) of BC organise des rencontres pour les immigrantes japonaises qui cherchent à mieux s’intégrer dans leur nouvelle vie vancouvéroise. Le Free Peer Support Group leur donne la possibilité de sociabiliser, d’en savoir plus sur les ressources et services disponibles, et de partager leur vécu.
Les sessions du Free Peer Support Group pour les immigrantes d’origine japonaise sont offertes au Centre d’accueil de l’ISS of BC. Le programme fait partie de l’Immigrant Women Peer Support Program de l’organisme, dont le but est d’apporter un soutien aux immigrantes, « dans un espace sécuritaire, accueillant et confidentiel ». L’objectif : se bâtir un réseau, apprendre la vie au Canada et se familiariser avec la communauté locale.
« Il s’agit aussi de briser l’isolement, ajoute Ajlin Mehmedi, agente d’établissement pour les femmes à l’ISS. Le but ultime est de donner à ces femmes la capacité d’agir en créant un environnement sécuritaire, confidentiel et solidaire où elles peuvent trouver des solutions à leurs problèmes complexes d’intégration ».
Un lieu d’accueil et de partage
Le programme s’étale sur dix semaines du 28 avril au 21 juillet, les samedis pendant deux heures. « Les sujets varient d’une session à l’autre selon les intérêts et les problèmes des participantes », indique l’employée. Les rencontres sont ponctuées d’interventions d’invités extérieurs, « tels que des professionnels du milieu de l’immigration, des bénévoles, des agents des services médicaux de la province ou des services d’emploi ».
Tout est fait pour accueillir de la meilleure façon qui soit. « Les femmes peuvent se présenter directement sans inscription. En plus, nous fournissons un service de garde d’enfants sur place et nous offrons les billets de bus pour celles dans le besoin. Il y a aussi des rafraîchissements », détaille Ajlin Mehmedi.
L’entraide au féminin
Les modératrices du groupe sont toutes des bénévoles de l’ISS, entraînées spécialement pour le programme. « Nous les recrutons de partout dans le monde. Ce sont des immigrantes et des réfugiées. Elles sont sélectionnées et formées pendant 14 journées entières afin de devenir des facilitatrices », précise l’agente. Aussi, deux d’entre elles animent les rencontres en japonais, « ce qui fait une grosse différence pour les participantes ».
Ajlin Mehmedi est elle-même facilitatrice et anime un groupe en arabe. Elle fait ainsi profiter les nouvelles venues de son expérience. « Je suis arrivée en tant que réfugiée en 2000 de Yougoslavie », indique-t-elle. Son ambition personnelle est de « célébrer la force et la résilience » de ces femmes qui sont passées au travers des mêmes embûches.
Chaque année, entre trois et quatre communautés sont ainsi desservies : « Nous venons juste de terminer avec un groupe en farsi pour la communauté iranienne », illustre la responsable. Le partage d’expériences par des femmes qui ont connu les mêmes problèmes que les participantes permet de couvrir un éventail de situations. « Certaines sont venues comme immigrantes économiques qualifiées, d’autres en tant que réfugiées. Peu importe les cas, elles expliquent comment elles ont surmonté leurs obstacles et s’entraident ».
Parmi les défis récurrents figurent la volonté de perfectionner son anglais, d’améliorer ses compétences professionnelles, de trouver un emploi et de reprendre ses études. L’aspect pratique des choses est aussi abordé : « Accéder aux services de santé, obtenir un crédit, utiliser une carte de crédit… Ce sont des choses auxquelles les immigrantes ne sont parfois pas habituées ».
Le programme est financé par Vancouver Coastal Health. Les prochaines sessions auront lieu les samedis 2, 9 et 23 juin, puis les 7, 14 et 21 juillet.