Les dynamiques de la Corée moderne sont le concept sur lequel repose le Korean Cultural Heritage Festival qui fêtera cette année sa 17e édition. Prévu pour le 4 août au stade Swangard de Burnaby, ce rendez-vous témoignera encore une fois du pôle d’attractivité que la Corée est devenue, notamment en raison de sa capacité à façonner les références culturelles et médiatiques actuelles.
Il n’y a pas de doute : la Corée est à la mode. Peu importe si l’on parle de politique internationale ou de dernières nouveautés technologiques, de sujets culturels ou des préférences gastronomiques, la Corée émerge.
En Colombie-Britannique, le Korean Cultural Heritage Festival illustre le phénomène coréen. Depuis 2014, l’événement parvient à rassembler autour de 30 000 personnes dont la moitié ne relève pas de la large communauté coréenne présente à Vancouver. Un chiffre qui témoigne de l’engouement croissant, quand on sait que les premières éditions du festival rassemblaient entre 1 000 et 2 000 personnes seulement.
Un festival à vocation généraliste
L’envolée du nombre d’assistants coïncide avec l’arrivée de Mike MK Suk à la tête de la Korean Cultural Heritage Society (KCHS). C’est lui qui en 2014 décide de faire évoluer l’approche en passant d’un événement « fait par des Coréens et pour des Coréens » à un rendez-vous mainstream qui mettrait en vitrine les contributions du pays asiatique à la culture de masse contemporaine.
Sachant qu’à l’époque la planète entière venait d’embrasser la musique pop coréenne, ou K-Pop, et dansait au rythme du Gangnam Style, le pari de Mike MK Suk était gagnant à coup sûr. « La Corée est devenue une vraie tastemaker (créatrice de tendances), il fallait que le festival attire les gens qui étaient déjà séduits par la pop et la culture coréennes », explique le directeur exécutif de la KCHS.
Convaincu que la Colombie-Britannique est « le carrefour du monde où les différentes cultures se mêlent », l’idée de MK Suk était également de faire du festival une « célébration du multiculturalisme au Canada ». D’où la volonté primordiale de séduire un public divers et en-dehors de la communauté coréenne de Vancouver.
Impossible de se passer de la K-Pop
Le programme du Korean Cultural Heritage Festival inclut une traditionnelle cérémonie d’ouverture avec levée de drapeaux, plusieurs performances artistiques, musique en direct, démonstrations de taekwondo et nombreux stands où savourer des plats typiques coréens.
Cependant, l’activité qui suscite le plus d’intérêt est la compétition de K-Pop où 12 groupes finalistes sont invités à exposer leur talent et mettre en scène leurs danses et chansons de style pop coréenne. D’après le responsable de cette activité, Sorah Eun, la popularité de cette musique réside entre autres dans ses mélodies « fascinantes et contagieuses » et ses chorégraphies « créatives et sophistiquées ».
Cette compétition sert également de tremplin pour les nouveaux talents de la pop coréenne au Canada. « Le bon accueil que reçoivent les participants pendant le festival les encourage à continuer et à partager leur passion à travers les réseaux sociaux », rajoute Sorah Eun. Cette année la compétition décernera jusqu’à 5 000$ aux vainqueurs.
Comme une fête de nouvel an
Tous les ingrédients sont réunis pour que le Korean Cultural Heritage Festival constitue, selon Mike MK Suk, un « point de rencontre entre les gens et un site de développement de liens et de projets ». Le responsable rappelle d’ailleurs que « l’institutionnalisation d’une Journée du taekwondo en Colombie-Britannique est née ici ». « Notre événement ressemble presque à une fête de nouvel an où tout le monde affiche un bon état d’esprit », ponctue-t-il.