Le choix d’un départ pour le Canada fut un choix de longue date. Originaire de France et issu du milieu rural, d’une famille où l’on prend peu ou pas de vacances et où l’on travaille dur, le voyage nous est quelque peu étranger. Malgré cela, quitter ma zone de confort et partir seul loin, très loin de chez moi me tentait.
Ayant eu la chance d’avoir une enfance proche de la nature, en Normandie, je cherchais un lieu me permettant de réaliser plusieurs objectifs de voyage. Je souhaitais vivre en anglais mais également avoir un accès plus facile au plein air. En bref, je souhaitais un autre mode de vie. L’option de Vancouver était donc à envisager.
En premier lieu, s’il y a bien quelque chose qui m’a surpris à Vancouver, c’est la multiculturalité. Grâce à ses communautés blanches, asiatiques, sud-américaines, africaines, etc., le Canada a développé une société où les origines, la couleur et la religion importent peu. Chacun a sa place, tout le monde y est le bienvenu. Il est absolument impossible de clamer haut et fort que la discrimination n’existe pas à Vancouver, mais il est juste de souligner que le climat y est plus apaisé qu’en France.
L’éminente diversité du Canada et de Vancouver m’enrichit. Et ma première (et encore actuelle) expérience professionnelle va me le confirmer. J’entends quotidiennement parler anglais et français, mais aussi mandarin, portugais, espagnol, japonais, hindi ou encore italien au travail. Cette diversité attise ma curiosité et m’a ouvert sur bien d’autres cultures qui m’étaient complètement étrangères auparavant, notamment les cultures asiatiques. Ces différences nous poussent à nous adapter aux autres, avec respect, indulgence et empathie. Cette diversité culturelle apporte également beaucoup de variété au niveau de la cuisine et de la musique… En bref, il y en a pour tout le monde !
Par la suite, c’est fortuitement que certaines de ces relations interculturelles se sont transformées en amitié. Et c’est avec cette même chance que j’ai pu rendre possible deux objectifs : explorer le plein air canadien… dans un milieu anglophone !
Les activités de plein air en Colombie-Britannique me plaisent. Cette ville rendant accessible tout sport tourné vers l’extérieur offre une vraie aubaine à toute personne désireuse de s’essayer au ski, à la voile ou à la randonnée par exemple. Mais plus encore, le plein air est pour moi un moyen d’apprécier les choses simples. Loin des fioritures et de la superficialité de toute ville, le plein air est un moyen de se rappeler que le bonheur peut être simple. Arpenter et camper en milieu sauvage avec peu de matériel me rend toujours plus conscient du confort que j’ai chez moi.
Vancouver fut donc mon vrai, premier et encore actuel « chez-moi » au Canada. L’arrivée et le début de l’expérience ne furent pas simples, par exemple le notoire coût de la vie dans l’Ouest m’a refroidi dès mon arrivée et n’a pas simplifié les premiers mois. De plus, se faire des amis étrangers demande des efforts et du temps. Mais malgré les barrières, cette ville tournée vers l’extérieur m’a permis de développer un autre style de vie qui pour le moment me plaît. Je passe mes fins de semaine majoritairement dans les montagnes ou sur l’eau… et avec des amis des quatre coins du monde !