Les troubles neurodéveloppementaux, qu’ils soient du spectre de l’autisme ou d’un autre syndrome, englobent une gamme de problèmes de la communication sociale et du comportement qui affectent la vie des individus et de leurs familles.
La compréhension de ce qu’est l’autisme reste à ce jour très complexe. Amparo Viridiana Marquez fait de la recherche en physiologie biomédicale à SFU (Simon Fraser University) dans le cadre de son doctorat. Son projet de recherche a un objectif ambitieux : trouver, créer et développer de nouveaux outils qui seraient accessibles au plus grand nombre, et ce depuis le plus jeune âge.
Amparo Viridiana Marquez nourrit de grandes ambitions. Étudiante doctorante en physiologie biomédicale et en kinésiologie (BPK) à l’Université Simon Fraser, elle a pour projet de rendre le soutien et l’accès aux soins plus accessibles aux personnes souffrant de troubles du spectre de l’autisme (ou autre trouble neuropsychologique).
Avant de commencer ses études de doctorat, la chercheuse était neuropsychologue clinicienne dans sa ville natale, au Mexique, et travaillait avec des enfants atteints de troubles du développement neurologique. Comme dans beaucoup de régions rurales éloignées des centres urbains, les personnes atteintes de troubles neuropsychologiques se retrouvaient en manque d’assistance, faute de ressources. C’est à ce moment-là qu’ Amparo Marquez pensa à se lancer dans la recherche : « Je me suis dit que si je restais ici, je serais en mesure d’aider quelques personnes, tandis que la recherche pourra peut-être être en mesure d’aider un plus grand nombre de personne » confie-t-elle.
Changer et démocratiser les traitements
C’est bien là l’objectif du projet de recherche. Sans traitement approprié et accessible, les enfants autistes développent souvent des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété ou la dépression. Et chercher des nouveaux outils accessibles à toutes les communautés devient indispensable.
Les personnes diagnostiquées doivent également recevoir l’assistance nécessaire, au risque d’être marginalisées. D’où la nécessité de fournir le bon type de soutien afin d’aider ces personnes à se sentir incluses et à prospérer dans leur communauté.
Mais les outils relatifs aux traitements ne sont pas les seuls à devoir changer, les méthodes d’approche doivent changer également. « Il nous faut évaluer les symptômes de l’autisme et autres troubles neuropsychologiques le plus tôt possible » nous explique Amparo Marquez. Plus tôt la sévérité des symptômes est diagnostiquée, plus tôt « il nous est possible d’agir et de proposer un traitement et un accompagnement » poursuit-elle.
L’ambition du projet ne réside pas seulement dans ces nouvelles méthodes de traitements mais également sur des moyens de prédire et de détecter l’autisme.
Une approche participative et empirique
Amparo Marquez et le reste de l’équipe de projet ont organisé leurs recherches autour de tests destinés aussi bien aux adultes qu’aux enfants. Et pour cela l’équipe est à la recherche de 25 adultes, qui doivent avoir l’anglais pour langue maternelle (à cause des tests de langue), et 30 enfants qui seront soumis à des tests psychométriques.
Pendant la durée de ces tests, l’équipe va observer les comportements, les résultats mais aussi et surtout l’activité du cerveau grâce à de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). « L’intérêt de ce travail est de vraiment comprendre avec quels outils et travail le cerveau est le plus actif, mais aussi quelle partie du cerveau est active » déclare Amparo Marquez.
L’utilisation de différente technologie est une avancée pour comprendre l’activité du cerveau : quand et comment il réagit aux tests demandés. Tout ce travail va aider l’équipe à développer des indicateurs afin d’évaluer la gravité des symptômes, qui ensuite permettra à Amparo Marquez et son équipe de créer des modèles d’intervention et de soutien.
Chacun, indépendamment de ses capacités ou de son handicap, mérite de pouvoir prospérer. En cherchant des solutions innovatrices et facilement accessibles, l’équipe de projet fait un pas en avant en cherchant à inclure socialement toutes personnes victimes de troubles neuropsychologiques. Il est en effet essentiel que l’expérience du bonheur, de l’appartenance et d’une santé positive ne soit pas le fruit d’un privilège, mais une norme.
Si vous souhaitez que vous et / ou votre enfant participiez à cette recherche, contactez Amparo Marquez : amarquez@sfu.ca