Dans le cadre des 20 ans du journal La Source, Luc Bengono est allé à la rencontre de plusieurs anciens collaborateurs de l’édition francophone. Voici son entrevue avec Sandrine Simonnet, rédactrice en chef du journal La Source de la fin 2001 à 2004.

Durant quelle période avez-vous travaillé pour le journal La Source ?

J’ai contribué à La Source peu de temps après mon arrivée à Vancouver, de la fin 2001 à 2004.

Comment et dans quelles circonstances avez-vous commencé à collaborer avec le journal ?

Je cherchais à découvrir cette nouvelle ville en m’impliquant dans une mission de bénévolat. Un poste de collaboratrice combinant mes intérêts et en français m’ont conduite à La Source.

Au moment de son lancement, Mamadou Gangué, le fondateur, avait pour ambition de « s’intéresser de près à l’actualité des différentes communautés qui composent notre mosaïque culturelle… Et de mettre en évidence les évènements majeurs de toutes les communautés avec le secret espoir d’établir des ponts entre elles ». À votre époque, pensez-vous que le journal était fidèle à cette ligne éditoriale ?

Absolument, et en tous points. Au gré des événements auxquels j’ai pu être conviée, j’ai eu la chance de rencontrer et d’apprendre ce qu’est la vraie mosaïque culturelle de Vancouver, ce qui m’a permis de rédiger et de faire découvrir au lectorat de La Source la diversité inhérente à la ville.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre collaboration avec le journal La Source ?

L’ouverture d’esprit et la curiosité bienveillante de Mamadou Gangué m’ont accompagnée durant ces quelques années d’investissements personnel et professionnel : c’étaient les fondations d’une amitié qui dure encore.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous étiez confrontées ?

Hormis la pression de boucler les articles à temps pour le montage de chaque numéro, typique dans l’édition, je n’ai rencontré aucune difficulté marquante.

À votre avis, quel visage présentera ce journal dans vingt ans ?

Il faudra suivre l’évolution des flux migratoires pour le savoir, et Vancouver continue de grandir avec son temps, au rythme d’une côte Ouest qui prend le temps de respirer, et c’est vraisemblablement ce qui continue d’attirer autant de curieux et amoureux de cet environnement.

Vous souvenez-vous d’une anecdote que vous pourriez partager avec nos lecteurs ?

Les soirées d’anniversaire de La Source auxquelles j’ai pu assister sont toujours un plaisir pour moi quand je peux retrouver d’autres ”anciens” et rencontrer des ”petits nouveaux” : le mandat de diversité du journal tient aussi et surtout sur une fondation très représentative de cette mosaïque, tant dans les origines que dans les âges et les parcours. Cette richesse reste un atout inestimable qui ne s’oublie pas.

Où vivez-vous et quel emploi occupez-vous actuellement ?

Je suis une nomade professionnelle qui court d’un projet à l’autre, principalement dans les événements sportifs internationaux (pour exemple, Corée du Sud et Russie en 2018, France et Japon en 2019).

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Propos recueillis par Luc Bengono