À Vancouver, la diversité est omniprésente. On se retrouve ici dans un havre multiculturel et multiethnique où des gens, provenant de partout, s’entrelacent de manière paisible et sécuritaire. En marchant dans les rues, il est possible d’entendre une multitude de langues différentes provenant de tous les pays du monde.
Avant de venir à Vancouver, je vivais à Philadelphie, une région des États-Unis plutôt homogène, côté ethnique et linguistique. Les mélanges entre cultures ne sont pas très communs là-bas et la plupart des gens restent dans leurs groupes ethniques. Il y avait un manque de curiosité quasi-chronique par rapport à l’autre. Par contre, pour ce qui me concerne, je viens d’une famille très multiculturelle et diverse. Mon père est algérien, mais a grandi en France et ma mère est une Américaine. Quand je grandissais, trois ou quatre langues étaient parlées à table. À tous les dîners familiaux, les langues proliféraient. Je me tournais vers ma mère et lui parlait en anglais, lorsque je m’adressais à ma famille je leur parlais en français et mes grands-parents parlaient, eux, kabyle et arabe.
Avant mon arrivée à Vancouver, je ne pensais pas trouver un endroit où je me sentirais complètement chez moi. Je connaissais à peine cette ville avant d’y venir, mais elle m’a accueilli à bras ouverts. En venant ici, j’ai été surpris de me retrouver entouré de gens qui venaient de partout au monde et qui parlaient plusieurs langues comme moi. J’étais à la recherche de mon « peuple » et je l’ai trouvé à Vancouver. Aujourd’hui, je vis avec cinq de mes amis les plus proches, et entre nous, nous représentons neuf pays et nous parlons à peu près six langues. Ensemble, nous avons créé un magnifique foyer ethnique et linguistique divers et plein d’amitié.
Dès le début de ma première année à UBC, un échange linguistique s’est développé. Qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on est à l’université et que nos amis parlent quasiment toutes les langues du monde ? On apprend, bien sûr, des gros mots et des expressions idiomatiques intéressantes. Nous sommes exposés à une multitude de langues différentes, allant du khmère jusqu’à quasiment tous les dialectes d’espagnol provenant de tous les pays de l’Amérique du sud et l’Amérique centrale. C’est une façon de mieux se connaître et de devenir plus proche. Nous avons profité de la diversité linguistique et nous avons inclus dans notre vocabulaire quotidien des expressions en provenance de langues différentes.
Si ce n’est pas encore une évidence pour vous, j’aime les langues. J’aimerais devenir polyglotte. La langue sur laquelle je travaille actuellement est l’espagnol. Je ne m’attendais pas à ce que certains de mes amis les plus proches conversent constamment avec moi dans différents dialectes espagnols. C’est ainsi que j’en ai profité et j’ai créé un groupe chat avec tous mes amis espagnols qui s’appelle Help Liam Pass Spanish. Au début, je voulais seulement que ce groupe m’aide à faire mes devoirs d’espagnol, mais il s’est très vite développé en une petite fascination pour moi. Les discussions que tenaient mes amis sur les différentes phrases que je leur proposais étaient fascinantes. Je trouvais ça très impressionnant de pouvoir rassembler autant de différents dialectes dans un groupe WhatsApp avec un seul but, plutôt banal, qui était de m’aider à avoir une bonne note dans mon cours. Pour moi, ceci démontre la diversité qui est présente à Vancouver.
Vers la fin de l’année académique, nos propres langues ont commencé à nous lasser. C’est ainsi que nous nous sommes dirigés vers l’internet pour apprendre une langue que personne ne pouvait parler, la LSA. En moins d’un mois, tout mon groupe d’amis s’est mis à apprendre la LSA. Lorsque nous étions ensemble, nous nous amusions à créer des phrases créatives ou débiles où l’on s’insultait gentiment, le tout en langage de signes. Au plus fort, je pouvais identifier et reproduire plus de deux cents signes. Imaginez, vingt étudiants assis au fond du bus #14 qui s’amusent comme des petits fous à discuter en langage de signes. C’était un spectacle à voir, mais cela nous a certainement aidés à devenir encore plus proches.
J’espère que vous avez compris, cher lecteur, que je trouve que la diversité à Vancouver est incroyable. J’adore le mélange de différentes langues et cultures qui règne ici. Vancouver m’a changé pour le mieux et je suis fier de la personne que je suis devenu. De plus, cette ville m’a donné des bons souvenirs avec des gens fantastiques. J’ai hâte de passer les prochaines années ici à apprendre encore plus de langues avec tous mes amis à mes côtés.