L’édition 2020 du concours Pacifique en chanson a été l’occasion pour Lorène Charmetant, jeune musicienne originaire de Lyon en France, d’explorer des aspects inédits de son expression musicale.
Lorène Charmetant a grandi entourée de musique. Son père joue du piano et sa mère chante. Mais son amour pour la musique lui est propre : depuis qu’elle est toute petite, son passe-temps favori est d’écouter la musique. Elle commence ses études de piano encore enfant, et bientôt se tourne à l’étude du jazz.
À l’âge de 19 ans, elle décide d’entrer au Conservatoire de Lyon mais cette fois-ci, elle se consacre au chant jazz. C’est le début du parcours qui l’amènera, quelques années plus tard, à poursuivre ses études en musique à Sherbrooke au Québec. Or, sa quête ne s’arrête pas là. Après avoir complété ses études à Sherbrooke, elle part en voyage au Yukon. Ce n’est pas prévu, mais deux ans plus tard, Lorène Charmetant y est toujours : « Au bout de deux ans et demi, je pense, à Sherbrooke, j’ai décidé de partir au Yukon mais juste pour voyager, juste acheter un camion puis partir en vadrouille. Et puis finalement j’y suis toujours ! », raconte Lorène Charmetant.
Le séjour au Yukon donne à la musicienne, déjà très expérimentée, le courage de se lancer dans une nouvelle quête : trouver sa voix en écrivant ses propres chansons et compositions. Tel qu’elle l’explique, il s’agit d’un processus créatif tout à fait différent : « La musique est extrêmement vaste, donc qu’est-ce qu’on peut faire en musique ? On peut prendre des choses puis se les réapproprier et puis faire des choses magnifiques avec ça. Mais c’est une disposition mentale complètement différente de tout créer depuis le départ ».
Pourquoi n’avait-elle jamais composé ses propres chansons jusqu’à présent ? « Je pense que j’ai toujours senti que je me rendrais là un jour mais que je n’étais pas encore prête. Donc, la décision, c’est justement de regarder ça en face, [et] d’accepter cette vulnérabilité-là, parce que c’est vraiment une position vulnérable où on offre quelque chose que c’est nous qui avons fait du début à la fin, c’est nos émotions, c’est les accords que nous on a choisis et c’est un espace vulnérable. Je pense que jusqu’à présent je n’étais pas prête à montrer cette vulnérabilité » répond-elle.
Un territoire d’humilité
Être loin de son pays et de se retrouver au Yukon a facilité cette nouvelle étape de sa carrière musicale, reconnaît la musicienne. Changer de pays, dit-elle, ouvre de nouvelles voies.
« On s’autorise à explorer d’autres parties de nous-mêmes que peut-être je n’aurais même pas explorées si j’étais restée en France », explique Lorène Charmetant. Vivre au Yukon, poursuit-elle, influence ce qu’elle y voit. Mais plus profondément, elle y voit un territoire d’humilité : « En fait, c’est un territoire où on est obligé d’être humble et d’accepter les choses comme elles sont, d’accepter d’être vulnérable et pour ça c’est vraiment une belle exploration », témoigne-t-elle.
Alors qu’elle espère toujours pouvoir participer à Pacifique en chanson, Lorène Charmetant se concentre sur qu’elle considère fondamental, soit perfectionner sa technique sur ses instruments, son chant, et l’écriture, ces activités qui se retrouvent au second plan, lorsqu’au quotidien les projets s’accumulent. « En recherche, il y a la recherche fondamentale puis la recherche appliquée, puis quand on est tout le temps sur des projets, on fait tout le temps des choses appliquées sans jamais penser aux fondamentales. Donc, en ce moment je me dis que c’est le moment de travailler sur le fondamental », conclut la musicienne.
Pour plus d’informations, visitez www.ccafcb.com/pacifique-en-chanson.