Depuis le printemps 2020, on a beaucoup parlé d’école virtuelle avec l’enseignement à distance mis en place par les écoles dans le contexte de la COVID-19. Mais l’école Virtuelle, qui existe depuis des années déjà, et ce nouvel enseignement à distance sont deux modes d’apprentissage différents. Rencontre avec la directrice de l’école Virtuelle, Mme Syndie Hébert, qui nous éclaire sur le fonctionnement de cette école Virtuelle, ses missions et ses projets.
L’école Virtuelle accueille des élèves de la 8e à la 12e année qui sont des ayants droit répondant aux critères d’admissibilité du Conseil scolaire francophone (CSF). En 2006, quand l’école fut créée, l’enseignement se faisait de façon synchrone. « Pour certaines matières, l’enseignant diffusait son cours au moyen d’une télévision que les élèves suivaient en même temps dans leurs écoles. Depuis ce temps-là, les choses ont beaucoup changé », raconte Syndie Hébert.
Le CSF s’étant développé au fil des années, il n’était plus possible d’avoir tous les élèves des différentes écoles disponibles au même moment. Ainsi, le mode d’enseignement a évolué vers un mode asynchrone où les élèves peuvent suivre leurs cours de façon autonome dans leurs écoles.
Les missions de l’école Virtuelle
L’école Virtuelle a plusieurs mandats. Un des principaux est d’offrir une éducation francophone à des élèves de régions éloignées qui n’ont pas accès à une école secondaire francophone. Ces élèves pourront suivre ainsi des cours de français de la 8e à la 12e année. Son autre mission est d’enrichir l’offre de cours dans les écoles secondaires du CSF pour les élèves de la 10e à la 12e année. On trouvera ainsi au programme de l’école Virtuelle des cours comme Introduction à la psychologie, ou encore Développement de médias numériques, Aéronautique, etc. La nouveauté au programme de cette rentrée 2020 est un nouveau cours de Sciences humaines du ministère de l’Éducation intitulé Histoire et culture francophones. « Les écoles n’ont habituellement pas assez d’élèves pour pouvoir mettre un enseignant en charge de ce type d’enseignement. Ainsi l’école Virtuelle va rassembler les élèves de plusieurs écoles pour leur permettre de suivre ce programme », explique la directrice.
À la question de savoir s’il y a une augmentation du nombre d’élèves inscrits d’une année à l’autre, la directrice de l’école Virtuelle affirme que « chaque année est différente. Le nombre d’élèves inscrits fluctue d’une rentrée à l’autre. Cela va dépendre du profil des élèves selon les années. L’an dernier le nombre d’élèves inscrits était d’environ 200. Au cours de ces dernières années, le nombre d’inscrits est monté jusqu’à 360 ». Les inscriptions pour la rentrée 2020 sont toujours ouvertes, le nombre d’inscrits n’est donc pas encore arrêté pour cette année.
Les défis de demain
Dans le nouveau contexte survenu au printemps avec la COVID-19, tout était déjà en place au sein de l’école Virtuelle pour que les cours puissent continuer. Syndie Hébert rapporte que « la seule chose qui a changé, c’est l’encadrement des élèves qui habituellement sont supervisés au sein même de leurs écoles. L’élève se retrouvant seul à la maison, la motivation était parfois un peu plus difficile ».
À l’automne 2020, le ministère de l’Education demandant de ne pas organiser de rencontres inter-écoles, la décision a dû être prise de suspendre certains cours du programme qui nécessitaient que les élèves des différentes écoles se rencontrent pour le développement des compétences pratiques. « Si la situation de la COVID-19 s’améliore, ces cours pourront rouvrir à la rentrée 2021 », précise
Syndie Hébert.
Pour les années à venir, l’école a comme objectif d’élargir l’éventail des cours proposés. Aussi, suite à la décision du conseil d’administration du CSF d’élargir l’espace francophone dans les écoles en région (programme actuellement appelé secondaire hétérogène), le défi de l’école Virtuelle sera d’offrir davantage de cours en français pour les jeunes qui vont choisir de poursuivre un parcours secondaire francophone. « L’école Virtuelle aura une part importante à jouer dans ce futur contexte afin de soutenir les écoles », ajoute Syndie Hébert qui, pour conclure, a pris à cœur d’insister sur le fait que « le but de l’école Virtuelle n’est pas de supplanter les écoles, mais bien de travailler en collaboration avec les écoles secondaires partout dans la province. »
Pour plus d’information visitez : www.ecolevirtuelle.csf.bc.ca