En mars 2020, je faisais le deuxième semestre de ma première année à UBC Sauder. Je courais d’un cours à l’autre, ou chez Tim Hortons ou encore je cherchais un endroit calme pour étudier. Et d’un coup l’université a fermé ses portes et ma vie est devenue ennuyeuse.
Au lieu d’aller en classe, je me dirigeais vers mon bureau et j’ouvrais mon ordinateur portable. Je commandais mes repas avec DoorDash et tout ce que j’avais était le calme. Mes yeux étaient rivés sur l’écran pendant des heures à regarder mes professeurs essayer de naviguer en zoom et de répéter la phrase « nous allons maintenant passer en salles de discussion ! » Le chaos de la vie universitaire me manquait, aussi stressant soit-il, car pour les extravertis, la solitude est fatale.
Je suis une personne du type A et j’ai toute ma vie planifiée. Je veux devenir une experte-comptable et avoir deux Goldendoodles. J’ai des tableurs (codés en couleur !) pour tout ce qui est imaginable.
De mars à avril, j’étais vraiment à bout de nerfs. De nombreuses occasions sur lesquelles je comptais avaient désormais disparu, reportées ou lointaines. Ma peur et mon horreur de l’incertitude ont fait monter en flèche mon niveau d’anxiété. Après des mots d’encouragement de la part de ma sœur aînée (qui est bien plus calme que moi), j’ai pu arrêter de paniquer et je me suis créé un nouveau tableur (oui vraiment).
En mai, j’étais inscrite à quatre cours d’été. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’école d’été s’est déroulée sans incident. Même écran zoom, même bureau et même bouteille d’eau. Pas de nouveaux amis ou de nouveaux visages. Juste des carrés sur l’écran. Ma solitude a augmenté de mille pour cent pendant l’été. Même en étant dans une classe d’une centaine d’élèves, je ne me suis jamais sentie plus isolée de ma communauté Sauder. Après un autre discours d’encouragement de ma sœur, j’ai décidé que je n’allais pas m’apitoyer sur mon sort.
Un jour, en explorant le grenier, j’ai trouvé mes anciennes affiches du groupe One Direction. Je pense qu’ils n’étaient déjà pas jugés cool lors de ma dixième année et j’étais donc passée de fan de « One Direction » à la fille « One Direction, comme si ». Je suis retournée à mon ordinateur et j’ai lancé mon Spotify. Les premières chansons que j’avais mises dans mes favoris étaient des chansons de One Direction. Je me souvenais que leur musique ne m’avait jamais laissée me sentir seule quand je traversais des moments difficiles. En y repensant, je me suis rendu compte à quel point il avait été ridicule de m’arrêter de les écouter simplement parce que certains adolescents (je ne me souviens même pas de leurs noms) jugeaient que ce n’était pas cool.
« OK Google joue One Direction » est devenu ma nouvelle expression. Je suis devenue amoureuse des cinq garçons qui m’avaient de nouveau complètement emballée, comme en 2010. Je me suis surtout entichée davantage de Harry Styles. Les recherches sur Etsy et Amazon pour les « affiches Harry Styles » a fini par occuper la majeure partie de mon historique de navigation. J’ai également trouvé des tendances Tik Tok et des groupes Facebook sur One Direction et Harry Styles. Je suis devenue obsédée. Pas d’autre mot pour ça.
La solitude que je ressentais tout au long de la pandémie s’est lentement dissipée parce que leurs chansons m’ont toujours fait me sentir en sécurité et en paix. J’ai commencé à prendre des pauses pour danser « One Direction » entre les cours, les sessions d’étude et les sessions de Zoom interminables. Je me sentais plus heureuse que je ne l’avais été depuis des mois.
En septembre, ayant fréquenté plus d’école en ligne qu’en personne à UBC, je me sentais prête à entreprendre ma deuxième année. Je n’aurais pas pu avoir un LinkedIn et une moyenne pondérée spectaculaires (oui je me vante) sans mes pauses de danse « One Direction ». Leurs paroles de leurs chansons m’ont fait croire à nouveau en moi et m’ont ramenée à la réalité.
Lorsque votre monde s’effondre (ou c’est ce que vous pensez), écoutez votre musique préférée à tue-tête et commencez à danser ! C’est le meilleur conseil que je puisse donner à mes collègues de type A très anxieux. Tout ce qui vous rend ancré et calme vous aidera à réussir – croyez-moi sur parole !
La vie en pandémie est difficile, mais pas la danse !