Le Centre Issamba à Victoria accueillera le célèbre griot Zal Idrissa Sissokho pour son évènement mensuel, Cultural Days.
Issamba signifie « allons ensemble » en béti (dialecte camerounais). Centre culturel et social pour les personnes d’ascendance africaine, le Centre Issamba est actuellement le seul de ce type en Colombie-Britannique. Il aura l’occasion d’accueillir Zal Sissokho pour l’évènement Cultural Days.
Arrivé à Montréal en 1999, Zal Sissokho a su s’imposer dans le paysage sonore montréalais. Ce boursier des Conseils des arts du Canada et du Québec à plusieurs reprises depuis 2001, joue en solo mais a aussi partagé la scène avec de nombreux artistes et formations tels Les frères Diouf, Celso Machado, Constantinople, Fakhass Sico, Lilison di Kinara, Richard Séguin, Takadja et Muna Mingole. Il a également contribué aux albums de Corneille, IKS, Hart Rouge, Monica Freire, Lousnak, Sara Rénélik, Les frères Diouf et Musa Dieng Kala.
Porte-flambeau des traditions
Zal Sissokho, dans la tradition du griot, chante en malinké et wolof des contes mandingues, accompagné de sa kora, cette harpe africaine aux notes cristallines. Cette tradition orale de mémoire n’est portée que par trois familles, dont la famille Sissokho.
Accompagné par son groupe Buntalo formé en 2004, il a fait paraître son troisième album, La Palabre, en 2017. La palabre consiste en la jonction de la parole et de l’action : dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit. En abordant des thèmes actuels et primordiaux de la société, Zal Sissokho met de l’avant le son unique de sa kora et invite à la découverte et au voyage.
Sa musique aux accents afro-mandingues, ses compositions métissées et son propos engagé sont à nouveau mis à l’honneur dans un album porteur d’espoir et riche de multiples collaborations, comme en témoigne son dernier album, Kora Flamenca.
De nombreuses collaborations et récompenses
Sa dernière pépite est l’aboutissement d’un projet musical longuement mûri. Un voyage à Séville constitue le point de départ de cette aventure, qui se poursuivra en Andalousie. Zal Sissokho travaillera alors à marier flamenco et culture mandingue de l’Afrique de l’Ouest.
A titre individuel, l’artiste a également été lauréat du prix OQAJ-Rideau lors de la vitrine officielle à la Bourse Rideau, à Québec en février 2008. Grâce à ce prix, octroyé par l’Office Québec-Amériques pour la Jeunesse et Rideau, Zal Sissokho a pu visiter le Mexique en octobre 2008.
Parmi ses collaborations, Zal Sissokho a aussi participé au spectacle Ô du Cirque du Soleil à Las Vegas. Il a aussi participé à des projets du septième art en collaborant à la musique du film Un dimanche à Kigali de Robert Favreau et en prenant part au tournage et à la musique du film l’Autre Maison (Max Film) de Mathieu Roy en 2013, assurant l’ouverture officielle du Festival des Films du Monde de Montréal.
Le griot a aussi été mis à l’honneur sur le petit écran en participant, avec douze autres musiciens, au documentaire La symphonie du nouveau monde de Luc Boivin, diffusé sur les ondes d’ARTV et de Radio-Canada et invité à l’émission Belle et Bum en 2009 et 2011.
Son album Kora Flamenca a été sacré album de l’année dans la catégorie Musiques du monde au gala de l’ADISQ et sera à découvrir au Centre Issamba à Victoria.
Pour plus d’informations : www.culturedays.ca